vendredi 19 août 2011

"If" by Rudyard Kipling (poetry reading)


7 commentaires:

  1. Splendide poème! Mais les questions que je me pose : fut-il lui-même à la hauteur de ses recommendations à son fils ?

    Quant au fils, comment ne pas être terrifié face à l'obligation (pour être un homme) de gravir et posséder une telle montagne d'exigences morales?

    Voici d'ailleurs le texte en lecture, pour ceux d'entre nos amis qui la préfèrent, comme moi, à l'audio : IF

    If you can keep your head when all about you
    Are losing theirs and blaming it on you,
    If you can trust yourself when all men doubt you,
    But make allowance for their doubting too;

    If you can wait and not be tired by waiting,
    Or being lied about, don't deal in lies,
    Or being hated, don't give way to hating,
    And yet don't look too good, nor talk too wise:

    If you can dream - and not make dreams your master;
    If you can think - and not make thoughts your aim;
    If you can meet with Triumph and Disaster
    And treat those two impostors just the same;

    If you can bear to hear the truth you've spoken
    Twisted by knaves to make a trap for fools,
    Or watch the things you gave your life to broken,
    And stoop and build 'em up with wornout tools:

    If you can make one heap of all your winnings
    And risk it on one turn of pitch-and-toss,
    And lose, and start again at your beginnings
    And never breathe a word about your loss;

    If you can force your heart and nerve and sinew
    To serve your turn long after they are gone,
    And so hold on when there is nothing in you
    Except the Will which says to them: 'Hold on!'

    If you can talk with crowds and keep your virtue,
    Or walk with kings - nor lose the common touch,
    If neither foes nor loving friends can hurt you,
    If all men count with you, but none too much;

    If you can fill the unforgiving minute
    With sixty seconds' worth of distance run -
    Yours is the Earth and everything that's in it,
    And - which is more - you'll be a Man my son!

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  2. il m'est arrivé en 2005 de donner une suite ou un miroir ou je ne sais quoi à ce texte, ça donne ceci:

    POUR UN FILS

    Si les fautes de tes parents tu consens à pardonner
    Si de leurs influences tu sais qu'il faut te séparer
    Si les liens t'apparaissent dans leur nue réalité
    Combien déjà tu seras sur le chemin d'éternité

    Quand tu auras creusé jusqu'au plus profond
    Que de l'abîme seront remontés les démons
    Quand tu auras livré bataille jusqu'au Néant
    Quand de tes entrailles surgira le Présent

    Quand de l'Amour tu auras compris la substance
    Quand tu sauras qu'il n'est nulle part nulle souffrance
    Quand la Lumière t'inondera en plein jour
    Quand de ton coeur la clarté jaillira alentour

    Lorsque les plaisirs délétères te paraîtront futiles
    Et que de ton arbre pousseront des fruits utiles
    Quand l'immensité du vide sera ton berceau lumineux
    Et que les éclairs cristallins illumineront tes yeux

    Quand tu ne seras plus rien et que ce rien sera Tout
    Quand la nudité intérieure t'aura mis à genoux
    Que tu te relèveras face à tous les éléments
    Et que tu resplendiras même au milieu des tourments

    Si la grâce t'accorde le privilège du feu
    Il n'y aura pour toi plus aucune forme d'adieu
    Quand bien même il n'y aurait plus personne
    Ce jour-là, tu seras devenu un Homme

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  3. @ Glles-Marie : Ta suite, que je préfère, du moins quant au fond, à l'original, est un bien joli prêche paternel, qui tourne le dos à Caton, sans pour autant l'infirmer, et dépasse même Plutarque vers plus d'humanité, sur le chemin – qui reste, hélas, fort étroit – des Gandhi et des Mandela. Sermon, il n’est hélas destiné à vivre que ce que vivent les sermons, le temps de son énonciation.

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  4. Oui, ne jamais désespérer des mauvaises traversées, celles où le coeur tremble de ne pouvoir retrouver la joie, celles où les épreuves semblent si lourdes, où la solitude vous tient lieu de compagne. En ces moments se faire une douceur, celle de la confiance, de l'espérance, économiser ses forces et patienter. Hiberner dans le noir de la vie sachant qu'un rayon de soleil vous donnera à nouveau l'envie et la joie de vivre.
    Transmettre cette sagesse à un enfant ? Quelle belle tendresse...
    Faire place aussi aux vacillements de la tristesse, de la fatigue, de la désespérance. un homme peut pleurer, être fragile, mendiant d'espérance. La force et la faiblesse s'appuient l'une à l'autre comme le jour à la nuit, l'ombre à la lumière.
    Comme disait une amie aux blancs cheveux : -La roue tourne...

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  5. Un beau billet de Léon Mazzela :
    http://leonmazzella.hautetfort.com/archive/2011/08/22/l-oracle-de-saber-mansouri.html?c. Voilà un livre qui promet un grand bonheur : lucidité et humour !

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  6. http://leonmazzella.hautetfort.com/
    le premier lien ne fonctionnant pas faire celui-ci de son blog et se reporter au billet du lundi 22/08 : L'oracle de Saber Mansouri

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  7. Peu de sympathie, personnellement, pour cet homme qui a volontairement envoyé son fils à la mort pour contenter sa fierté patriotique...
    Je préfère donc la belle version de gmc ou le commentaire de Christiane. L'humain est fragile parce qu'il est humain...

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