mardi 24 mai 2011

Ode en rouge et blanc 1 Ode in rosso e bianco, O d a e n b l a n c o y r o j o



Et ma mort sera douce.
Je tomberai comme un pétale de coquelicot
Que personne n’a cueilli.
Je m’éteindrai sans peine,
Comme les pétales des marguerites
Qui disent « elle ne m’aime pas »
Ou  « un peu ».
Je fermerai les yeux facilement
Comme une cerise qui roule sur la blancheur du melon
Je m’éteindrai chaudement
Comme un oreiller rouge sur un drap blanc
Et ma mort sera douce
Tant je t’aime.

Ode in rosso e bianco 
E la mia morte sarà dolce.
Cadrò come un petalo di papavero
Che nessuno ha colto,
Mi adagerò senza fatica,
Come i petali delle margherite
Che dicono “ lei non m’ama ”
Oppure “ un po’ ”.
Chiuderò gli occhi facilmente
Come una ciliegia che rotola sul candore del melone
Mi adagerò caldamente
Come un cuscino rosso su di un lenzuolo bianco
E la mia morte sarà dolce
Per quanto t’amo.

Traduzione Pina Isopo

O d a e n b l a n c o y r o j o

Y mi muerte será dulce
Me caeré como pétalo de ababol
Que nadie cogió.
Me apagaré sin pesadumbre
Como los pétalos de las margaritas
Que dicen «no me quiere»
O «me quiere».
Cerraré los ojos fácilmente
Como rueda una cereza sobre la blancura del melón
Me apagaré calidamente
Como almohada roja sobre sábana blanca
Y mi muerte será dulce
De tanto amarte 

Traduction Evelyne Boix-Moles.
تغريدةُُ بالأحمِر و الأبيض
كم يكون موتي جميلا
عندما أتهاوى مثل ورقة الخشخاش
التى لم يقطفها أحد
و أنطفىءُ بدونِ عناء
كأوراق زهرِ الأقحوان
الذي يعنى لا تحِبًنى
أو قليلاََ
وأغمِِضُ عينايا بدون عناء
كما الكرزةِ الملتفةِ ببياضِ الشمام
وأنطفءُ بدفءِِ
مثلَ الوِسادةِ الحمراءِ  فوق  ستارِِ أبيض
كم يكون موتي جميلا
لأنٌني أحبًك

Traduction Hour  Ben Guesmia.

Und süß wird mein Tod sein.
Ich werd fallen wie eine Mohnblume
Die niemand gepflückt hat.
Ich werde mich schmerzlos auslöschen
Wie die Blütenblätter der Margeriten
Die „sie liebt mich nicht“ sagen
Oder „ein wenig“.
Ich werd mühelos die Augen schließen
Wie eine Kirsche auf die Weiße einer Melone rollt
Werde ich mich warm auslöschen
Wie ein roter Kopfkissen auf einen weißen Laken
Und mein Tod wird süß sein
So sehr liebe ich Dich. 

Traduction Giulio-Enrico Pisani

18 commentaires:

Mahdia a dit…

Infiniment beau !
C'est complet !

Mokhtar EL Amraoui a dit…

Sublime poème patriotique sans tambours ni fanfares, tout de finesse et de subtilité, ne trahissant jamais sa poéticité pour tomber dans le tract démagogiquement enflammé.
Bravo!

laurence a dit…

Délicate "nature morte" vibrante d'amour

Jalel El Gharbi a dit…

Merci chers amis.

Evel a dit…

Ode en rouge et blanc 1. C’est donc que la 2 est en train d'arriver… Et d’autres couleurs ou pas ? Et l’ensemble du recueil, quel titre ? Très bonne continuation, Jalel. Je vous envoie une traduction : faites-la relire par un h i s p a n o h a b l a n t e !

O d a e n b l a n c o y r o j o

Y mi muerte será dulce
Me caeré como pétalo de ababol
Que nadie cogió.
Me apagaré sin pesadumbre
Como los pétalos de las margaritas
Que dicen «no me quiere»
O «me quiere».
Cerraré los ojos fácilmente
Como rueda una cereza sobre la blancura del melón
Me apagaré calidamente
Como almohada roja sobre sábana blanca
Y mi muerte será dulce
De tanto amarte

Evel a dit…

Juste après votre «Ode en rouge et blanc I», j’ai lu « Retour au Pays natal » : heureux hasard !

Mokhtar EL Amraoui a dit…

Je crois qu'une traduction en arabe donnerait un très beau poème.Pensez-y,cher poète.

Jalel El Gharbi a dit…

voeu exaucé grâce à notre amie Hour.
Merci Evel.

Mokhtar EL Amraoui a dit…

Bravo, Hour, pour cette merveilleuse traduction qui a su préserver la magie et la profondeur ailée de ce poème.
Merci , cher poète, d'avoir répondu à mon souhait.

Mahdia a dit…

Nous attendons plus de traductions de ce poème agréable à lire, à méditer et à accrocher comme une broche précieuse à l'endroit du cœur.
Amis de Jalel, germanophones, anglophones, turcophones,russophones,
persanophones...à vos marques, à vos langues , partez !

giulio a dit…

Puisque Mahdia nous y encorage si gentiment, le voilà en allemand, cher Jalel!

Und süß wird mein Tod sein.
Ich werd fallen wie eine Mohnblume
Die niemand gepflückt hat.
Ich werde mich schmerzlos auslöschen
Wie die Blütenblätter der Margeriten
Die „sie liebt mich nicht“ sagen
Oder „ein wenig“.
Ich werd mühelos die Augen schließen
Wie eine Kirsche auf die Weiße einer Melone rollt
Werde ich mich warm auslöschen
Wie ein roter Kopfkissen auf einen weißen Laken
Und mein Tod wird süß sein
So sehr liebe ich Dich.

Mahdia a dit…

Giulio,
Quel bonheur de vous savoir revenu! D'où? Je ne sais pas , mais quand le maître des com. n'apparaît dans son jardin favori qu'après dix bons coups de pioche de maîtres autant doués dans la culture des roses insolites des lettres, c'est qu'il était quelque part, loin en tout cas du clapotis des belles et douces vagues de mots que l'ode en couleurs de notre ami Jalel a produit.
Quelle joie aussi de vous lire en deutsch, et d'entrevoir à travers votre traduction et celles des autres d'ailleurs cet autre souffle, cette belle nuance pour dire le "même" que chaque langue renferme pour en fait embellir la main, le visage, le regard de l'autre qui a permis de tendre la main et de saluer par sa langue suave les cœurs en fleurs des autres. Nulle traduction ne saurait mieux traduire efficacement un poème que celle d'un poète. Pour paraphraser notre ami El Gharbi, je dirai qu'on ne peut aussi traduire une poésie que poétiquement.
Merci cher Giulio de cet agréable souffle qui montre dans l'une de vos diverses langues combien l'"ode en rouge et blanc" est aussi magnifique qu'on la pense!

Jalel El Gharbi a dit…

Dire que je suis touché, chers amis, ressemblerait à un cliché, mais je n'ai pas d'autres mots. Comment en trouver pour vous dire ma reconnaissance.
Amicalement

Evel a dit…

Correspondance ?
De "La Fontaine narrative" ("Fureur et Mystère", R. Char):

Allégeance

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima?

Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.

Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas?

Jalel El Gharbi a dit…

Chère Evel, Merci pour ce poème !
amicalement

christiane a dit…

Oh ce coquelicot... tout est dit...

Jalel El Gharbi a dit…

Heureux d'avoir un signe de vous, chère Christiane.

Anonyme a dit…

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