mercredi 27 septembre 2017

Appel à contribution autour du thème Histoire de la littérature féminine en Tunisie


Safia Farhat : Les Enfants

La revue "Littératures Maghrébines et comparées" que dirige le professeur Abdallah Mdharhri prépare pour son numéro 15, un dossier spécial "Histoire de la littérature féminine en Afrique". La revue a déjà reçu les contributions de l'Algérie, du Maroc, de la Mauritanie, du Liban, de l'Arabie Séoudite, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Togo.
Une contribution portant sur l'histoire de la littérature féminine tunisienne serait la bienvenue.
Dernier délai : 15 novembre 2017
Ecrivez-moi, je me ferais un plaisir de transmettre : jalel.elgharbi[@]gmail.com
  

samedi 23 septembre 2017

Appel à communication pour le congrès "Imaginaires de l’altérité"

3ème Congrès International du CRI2i

Imaginaires de l’altérité Hammamet – Tozeur, Tunisie
6-10 mars 2018

Ex-voto, oeuvre de Myrtille Henrion Picco
Le réseau CRI2i se propose de consacrer son 3e Congrès international aux débats autour des imaginaires que suscite la question de l’altérité. Cette notion a beau avoir été largement analysée en  philosophie et en  sciences humaines, elle continue à nous préoccuper, présidant à  notre conscience et imposant un questionnement incessant. Le rapport à l’Autre n’a jamais été aussi problématique que dans le contexte mondial actuel où les nouvelles valeurs de standardisation véhiculées par la culture de la mondialisation font face à l’hégémonie croissante des revendications identitaires. L’époque est marquée par le brassage des identités, voulu par le nouvel ordre mondial, et la pensée unique libérale se heurte à une opposition farouche des groupes sectaires et des mouvements radicaux. Qu’est-ce qui justifie cette flambée de violence qui frappe au quotidien, çà et là, et ces discours brandissant la bannière de l’inimitié, sinon le rejet de la différence et la négation de l’altérité ? Qu’est-ce qui triomphe aujourd’hui partout dans le monde sinon l’exclusivisme, l’intolérance et la haine de l’Autre ?
C’est dans ce contexte tendu, placé sous le signe du choc des civilisations, que s’affirme le besoin de revisiter la notion d’alteritas et de confronter les imaginaires philosophique, artistique et littéraire relatifs à la notion de l’Autre dans sa relation dialectique avec celle de l’identité collective. N’est-il pas temps de réévaluer l’image de soi et de réajuster la représentation de l’Autre ? de dépasser le nombrilisme et l’ethnocentrisme afin de passer d’une altération à une véritable altérité ?
Néanmoins, loin de vouloir nous enfermer dans les regards croisés entre Orient et Occident – ou encore entre Nord et Sud – et de nous limiter aux représentations bipolaires et réductrices, développées de part et d’autre des deux rives de la Méditerranée, entre autres, nous  voudrions définir l’Autre dans sa large diversité, en tant que somme de constructions imaginaires plurielles, tributaire de la société et de l’époque et renfermant une infinité de figures et de représentations.
Les anciens Grecs, à l’instar de maintes cultures, ont déjà multiplié les figures de l’Autre mais ont perçu l’altérité surtout sous un angle négatif. Prenant un caractère centripète, leur conception de la cité s’articulait autour des privilèges propres uniquement aux citoyens libres qui devaient occuper le centre, tout en repoussant dans la marge et selon une catégorisation spatiale, tous ceux jugés différents : non seulement les étrangers, les barbares et les ennemis, mais également les femmes, esclaves et éphèbes.
Nous voudrions donc engager une réflexion sur les diverses manifestations de l’altérité et interroger non seulement ses multiples représentations littéraires et artistiques, mais également les soubassements historiques, psychosociaux et idéologiques à l’origine de sa  construction. Nous nous proposons de nous ouvrir à la pluralité des formes d’altérité : l’altérité exogène qui renvoie à des peuples différents dont nous séparent la géographie ou /et le temps, et l’altérité endogène « référant à ceux qui, marqués du sceau d’une différence, qu’elle soit d’ordre physique ou corporel (couleur, race, handicap, genre, etc.), du registre des mœurs (mode de vie, forme de sexualité) ou liée à une appartenance de groupe (national, ethnique, communautaire, religieux, etc.), se distinguent à l’intérieur d’un même ensemble social ou culturel et peuvent y être considérés comme source de malaise ou de menace »[1].
L’imaginaire de l’altérité devrait être analysé lors de ce Congrès, comme un espace intermédiaire, comme une interface entre la conscience de soi et l’environnement social, le sujet et le monde, conditionnant de la sorte notre rapport à la littérature, à l’art et à la culture et s’imposant par là même à toute forme de création. Il détermine notre vision du monde et notre façon de l’interpréter. Nous voudrions identifier la trace et l’importance de l’Autre comme matrice de la création, remettre en question la notion de l’originalité de l’œuvre et démystifier sa perception comme une pure création. Celle-ci doit être perçue comme une rencontre et une synthèse d’une altérité plurielle, prenant des dimensions discursives, esthétiques et poétiques. Cette rencontre a déjà été largement conceptualisée par maintes approches critiques contemporaines, notamment en Tunisie : polyphonie, intertextualité, dialogisme, plurilinguisme, etc.
Ce Congrès permettra également d’étendre la réflexion à l’imaginaire de l’ailleurs et de l’autrefois et d’interroger le goût du pittoresque et tout l’héritage de l’exotisme. On réfléchira, particulièrement, sur les fantasmes et les obsessions, sur les clichés et les stéréotypes qui n’ont cessé de modeler l’image de l’Autre. D’autre part, on profitera de ce débat autour de la notion d’altérité pour réévaluer toute une terminologie critique souvent utilisée de manière interchangeable, en l’occurrence, interculturalité, transculturalité, pluriculturalité, et  acculturation.
Tout en privilégiant les domaines de la philosophie, des lettres et des arts, nous souhaiterions, lors de ce Congrès, nous ouvrir à toutes les disciplines que peut solliciter  la réflexion sur l’altérité. Nous ambitionnons de confronter les approches en histoire, en sociologie, en psychanalyse, etc. et de créer des synergies interdisciplinaires autour des formes d’exclusion et du statut  de la diversité.
Le 3e Congrès International du réseau du CRI2i se propose donc de dresser un état des lieux des recherches menées sur l’imaginaire de l’altérité dans les pratiques artistiques et les sciences humaines et sociales en confrontant analyses, travaux et perspectives à partir des axes suivants :
  • Philosophie (religion, sacré), psychanalyse et neurosciences
  • Arts, littérature et linguistique
  • Pédagogie et sciences de l’éducation
  • Histoire, sciences politiques et sciences sociales.

Principales échéances et droits d’inscription

– Les fiches de pré-inscription seront renvoyées aux adresses mentionnées avant le 25 juin 2017. 
– Les propositions définitives de communication (titre, résumé – une vingtaine de lignes –, 5 mots clefs) seront accompagnées d’une courte notice bibliographique (modèle joint) et envoyées au plus tard  le 15 octobre 2017 à l’adresse suivante : ismail_hichem@yahoo.frcongres3.cri2i@gmail.com
-15 décembre 2017 : notification de la liste des communications acceptées.
-30 janvier 2018 : rentrée des textes définitifs, accompagnés de leur résumé.
Un droit d’inscription forfaitaire de :
  • 250 € sera demandé aux participants étrangers. Ce droit d’inscription inclut :
    • le programme du colloque ;
    • les pauses-café ;
    • l’hôtel en  pension complète pendant 4 jours.
  • 330 DT sera demandé aux participants locaux. Ce droit d’inscription inclut :
    • le programme du colloque ;
    • les pauses café ;
    • l’hôtel en pension complète pendant 3 jours.

Circuit touristique au sud tunisien

Le Congrès qui se déroulera dans un grand hôtel à Yasmine Hammamet les 6,7 et 8 mars 2018 (mardi-jeudi), sera suivi les 9 et 10 mars (vendredi-samedi) d’un circuit touristique en autocar dans le sud tunisien désertique. Au programme : visite de Gabès et des Habitations Troglodytiques berbères à Matmata, visite du centre d’animation Pégase à Douz (balade à dos de dromadaires – pour ceux qui le souhaitent –, ou en quad, ou encore en deltaplane. Assister au coucher du Soleil au cœur du Sahara), visite de Tozeur et des oasis de montagnes Chebika et Tameghza, balade en 4×4 dans les dunes d’Ong El jemal et visite du décor de Star Wars.   Il s’agit d’une excursion optionnelle pour un prix de 130 € par personne.

Comité scientifique

Jean-Jacques WUNENBURGER (Université Jean Moulin Lyon3, France)
Corin BRAGA (Université Babes-Bolyai, Cluj-Napoca, Roumanie)
Hédia ABDELKEFI (I2L- Université Tunis El Manar, Tunisie)
Ali TOUMI ABASSI (Université de la Manouba, Tunisie)
Jalel El GHARBI (Université de la Manouba, Tunisie)
Ana Tais PORTANOVA BARROS (Universite Federale du Rio Grande do Sul, Porto Alegre, Brésil)
Gérard PEYLET (CLARE-LAPRIL, Université Michel de Montaigne, Bordeaux-Montaigne, France)
Véronique ADAM (Université Toulouse II, France)
Hichem ISMAIL (Université de Sfax, Tunisie)

Comité d’organisation

Besma HNANA (Université de Sfax)
Semia SALLEM (Université de Sfax)
Mohamed BOUSSARSAR (Université de Sfax)
Hichem ISMAIL  (Université de Sfax)

Coordinateur du Congrès

Hichem ISMAIL

samedi 9 septembre 2017

La Table de Jugurtha

La Tunisie prépare un dossier pour l'inscription de la Table de Jugurtha sur la liste du patrimoine universel de l'humanité. Il s'agit d'une mesa dont l'altitude s'élève à 600 mètres. Ce site difficile d'accès servit de refuge lors des diverses conquêtes que connut la Tunisie. La Table de Jugurtha se trouve dans la région du Kef, à Kalaat Senane. 
Le dossier de la Table s'ajoute à trois autres que la Tunisie prépare : Djerba, pour la coexistence entre les trois religions, les poupées de Sejnane (en terre cuite), et Tozeur avec le Chott Djerid.