lundi 31 décembre 2012

En lisant Marc-Aurèle

Tout  être, en quelque sorte, est la semence de l'être qui doit sortir de lui. Mais toi tu ne comprends sous le seul nom de semences, que celles qu'on jette en terre ou dans une matrice : c'est trop être ignorant.
Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même. XXXVI

Verdi La Traviata Brindisi Libiam ne' lieti calici

vendredi 28 décembre 2012

Moby-Dick, ce soir sur France 3

Ce soir, à ne pas rater sur France 3 : Moby-Dick de Melville (oeuvre au programme de littérature comparée à La Manouba, niveau Licence). Il s'agit d'un téléfilm allemand de Mike Barker, avec un prestigieux  casting (William Hurt dans le rôle du Capitaine Achab...)
Dans le roman Herman Melville ne précise pas de quelle jambe Achab était amputé. En 1956, le réalisateur John Houston dût trancher et il choisit de montrer un Gregory Peck amputé de la jambe gauche. On verra ce soir quel sera le choix de M. Barker. Il ne peut pas ne pas choisir.
Je ne sais non plus comment il rendra la fameuse première phrase du roman, ni même s'il la rendra "Call me Ishmael", phrase ainsi traduite par Lucien Jacques, John Smith et Jean Giono (ce n'est pas ce que Giono a fait de mieux) : "Je m'appelle Ishmaël. Mettons." Pavese avait traduit "Chiamatemi Ismaele" là où Bernardo Draghi traduit "Diciamo che mi chiamo Ismaele" (Disons que je m'appelle Ismaël). Dans sa postface, reprise par Umberto Eco, Draghi explique que l'incipit de Moby-Dick est intraduisible dans son ambiguïté puisqu'il peut signifier :
1) Je ne m'appelle pas Ismaël, mais appelez-moi ainsi. A vous de comprendre pourquoi j'ai emprunté ce nom au fils d'Abraham et de Agar.
2) Peu importe le nom.
3) Appelez-moi par mon nom de baptême, ce qui, en anglais, signifie tutoyez-moi : donc faites-moi confiance, croyez le narrateur que je suis. 
NB: à la suite de Melville, nous écrivons Moby-Dick (avec trait d'union) pour le titre de l'oeuvre et sans trait d'union pour désigner le cachalot hyponyme. 

jeudi 27 décembre 2012

Epictète.

"Comme au cours d'une traversée, si le navire a fait relâche et si tu vas puiser de l'eau, tu peux en route, accessoirement, ramasser un coquillage ou un oignon. Mais il faut que ta pensée soit toujours tendue vers le navire et que ton visage sans cesse y soit tourné, de peur que par hasard le pilote ne t'appelle. Et, s'il t'appelle, il faut tout laisser là, afin que tu ne sois point attaché et jeté comme un mouton. Il en est de même aussi dans la vie. Si, en effet, au lieu d'un coquillage ou d'un oignon, une femme ou un enfant te sont donnés, rien ne s'y oppose. Mais si le pilote t'appelle, cours au navire, laisse tout et ne te détourne pas. Si toutefois tu es vieux, ne t'écarte pas beaucoup du navire, de peur de risquer de manquer à l'appel."
Epictète Manuel. VII

lundi 24 décembre 2012

En lisant Eupalinos

Eupalinos de Ferdiand Springer. 1947

Dans Eupalinos, Paul Valéry fait dire à Socrate : "Rien ne peut nous séduire, rien nous attirer ; rien ne fait se dresser notre oreille, se fixer notre regard ; rien, par nous, n'est choisi dans la multitude des choses, et ne rend inégale notre âme, qui ne soit, en quelque manière, ou préexistant dans notre être, ou attendu secrètement par notre nature. Tout ce que nous devenons même passagèrement, était préparé. Il y avait en moi un architecte que les circonstances n'ont pas achevé de former."

samedi 22 décembre 2012

رسالة علماء تونس إلى الضال الوهابي Lettre des ulémas de Tunis au wahabite dévoyé


En 1810, Mohamed Ibn Abdelwaheb - fondateur de l'hérésie wahabite- écrivit une lettre arrogante à Hammouda Pacha, bey de Tunis. Le Bey transmit la lettre aux savants de la Zeitouna. Il y eut deux réponses : un ouvrage de Cheikh Temimi, aujourd'hui introuvable à Tunis !!! dont je traduirais le titre ainsi : De la grâce divine dans la réfutation des dévoiements wahabites. Il y eut également une lettre magistrale, celle de Abu Al Fadhel Kacem Mahjoub. La lettre du wahabite et celle du savant tunisien se trouvent dans l'ouvrage du grand historien tunisien Ibn Abi Dhiaf (1804-1874). Le commentaire donné par l'historien est magistral.

Le tout est sur dailymotion. Prenez le temps d'apprécier le raffinement de nos ulémas.
http://www.dailymotion.com/video/xlvcv5_yyyyy-yyyyy-yyyy-yyy-yyyyy-yyyyyyy_webcam

vendredi 21 décembre 2012

Oscar Niemeyer, le poète... Giulio-Enrico Pisani


Giulio-Enrico Pisani, Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek - 19 décembre 2012

Oui, le poète du béton armé!  Et poète au sens le plus large du terme, poète de la vie frémissante, de l’harmonie entre l’homme et de la nature, de la sensualité, de l’anticonformisme, du militantisme communiste, et cela par l’expression artistique des sentiments humains les plus généreux.  Un de plus.  Et l’un des derniers du millénaire.  Et l’un des plus grands parmi les grands poètes du 20ème siècle, qui furent en majorité des communistes, sinon au sens commun du terme, en tout cas par l’engagement de toute une vie de solidarité pugnace avec la classe ouvrière.  Aussi rejoignit-il ce 5 décembre 2012, sans avoir jamais publié le moindre vers, la cohorte des immortels, des inoubliables poètes disparus, dont les «chansons courent encore dans les rues...» et font vibrer la cité des hommes.  On retrouve dans les courbes et les élans de ses bâtisses tout à la fois l’âme et les idéaux de ceux pour qui poésie, beauté, justice, humanité et générosité furent synonymes.  J’appelle Garcia Lorca, Pablo Neruda, Nazim Hikmet, Louis Aragon, Paul Eluard, Eugène Guillevic, Octavio Paz, Nicolas Guillén, Cesare Pavese, Rafaël Alberti, Vítězslav Nezval, Tawfik Ziad et bien d’autres.  C’est leurs espoirs que Niemeyer a concrétisés et leurs flambeaux qu’il a relevés dans ses magnifiques poèmes de béton et de verre.
Certes, sa poésie ne se dit pas, ni se récite; formée à partir de la poésie des femmes et des hommes dont elle s’inspire et à qui elle se destine, elle chante d’elle-même.  Loin de l’orgueil mégalomaniaque des bâtisseurs d’arrogants gratte-ciels et de monuments érigés en l’honneur de leur propre ego ou de quelque dieu chimérique, Niemeyer concevait et bâtissait l’humain.  Il avait fort bien compris que la complexité, aussi bien spirituelle que charnelle de l’homme, ne se contente pas du purement rationnel, de l’angulaire, du linéaire ou du carré.  La ligne droite n’existe pas dans la nature et, lui que l’on a appelé le poète des courbes, affirmait: «... l'angle droit sépare, divise; j'ai toujours aimé les courbes, qui sont l'essence même de la nature environnante (...) Ce n'est pas l'angle qui m'attire, ni la ligne droite, dure, inflexible. Ce qui m'attire, c'est la courbe sensuelle que l'on trouve dans le corps de la femme parfaite»... Façon de parler, bien sûr, tant est-il que la perfection n’existe pas.  Celle-ci n’est chez les esthètes, les artistes et les poètes comme lui, que ce rêve, but ultime, dont on soupçonne qu’on ne l’atteindra jamais, sinon en tant qu’accomplissement de l’incomplétude humaine au sein de la complétude de la nature.  Il arriva certes que les impératifs urbains, les plans d’aménagement ou autres exigences l’obligent à construire droit, mais jamais lorsqu’il eut carte blanche et assez d’espace pour briser les normes établies.

Alger, la salle omnisport. Une des créations de Niemeyer  
Selon cet autre grand bâtisseur qu’est Jean Nouvel, Niemeyer était le Matisse de l’architecture.  Pour sa part, l’architecte déconstructiviste (1) irakobritannique Zaha Hadid, voyait en lui le «virtuose à la sensibilité spatiale qui m'a encouragée sur la voie d'une architecture d'une fluidité totale».  Ce visionnaire, qui bâtit le rêve fou que fut Brasilia, nouvelle capitale au milieu de nulle part, et ne craignit pas de se salir les mains en travaillant avec les ouvriers qui la construisaient, a toujours affirmé avec force son engagement politique pour le parti communiste.  Tout comme son refus de collaborer avec la dictature militaro-bourgeoise brésilienne de 1964-85, son exil en France et sa collaboration avec le PCF dans plusieurs réalisations architecturales en témoignent.  Citons le siège du Parti communiste français, place du Colonel Fabien à Paris (1965-1980), le siège du journal L'Humanité à Saint-Denis (1989), ou encore la Bourse du travail à Bobigny (1976-78).  En 1995, lors d’une visite de l’agence de Niemeyer à Rio, Fidel Castro alla jusqu’à affirmer avec humour, mais de manière non moins sentie: «Il ne reste plus que deux communistes au monde, Oscar et moi».  En 2007, à l’occasion de son centième anniversaire, il reçoit les félicitations de Fidel Castro pour son engagement politique. Une des dernières oeuvres de Niemeyer, située sur la place centrale de l’Université des Sciences informatiques de La Havane, est un monument contre le blocus économique imposé à Cuba. La sculpture, aux formes ovales en acier, orientée vers le ciel, représente un monstre bouche ouverte et face à elle un Cubain brandissant un drapeau.  Une sorte de David face à Goliath, symbolisant la résistance cubaine.  Dans sa lettre de remerciement, Fidel se dit convaincu que ce projet était «un reflet des idées, qu’ensemble, ils partageaient et pour lesquelles ils avaient toujours lutté». (2)
Le 11 avril 2010, la rédaction de Cubadebate reçoit de l’architecte désormais plus que centenaire un télégramme où il exprime son engagement envers la cause de la Révolution cubaine face à la vaste campagne médiatique montée contre l’île par les États-unis et l’Europe. (3)  «Le monde est de plus en plus conscient, mûr et connecté», écrit-il.  «Les mensonges et les agressions, par la parole ou par l’action, ne nous intimident pas. Bien au contraire, nous y puisons des forces rénovées (...) En cinquante années de Révolution, vous avez démontré que la lutte pour la construction d’un monde meilleur rend plus fort, et ceci est commun à tous les hommes de toutes les nationalités (…) Toute tentative de déstabilisation trouvera pour réponse la décision, l’éthique, la bravoure et l’amour avec lesquels Cuba a toujours su transformer les revers en victoires».
Oscar Ribeiro de Almeida de Niemeyer Soares Filho, communément appelé Oscar Niemeyer, est né le 15 décembre 1907 à Rio de Janeiro, dans une famille d'origine juive allemande, portugaise et arabe.  Il étudie l'architecture et le design aux Beaux-arts à Rio, mais se libère très tôt de cet enseignement trop classique et s'intéresse à l'architecture moderne internationale, européenne et nord-américaine.  Ses premiers grands modèles auront été Walter Gropius, Ludwig Mies van der Rohe, Le Corbusier ou Frank Lloyd Wright.  Il fait un stage dans l'agence de l'architecte urbaniste Lucio Costa, carioca comme lui-même et futur auteur du plan pilote de Brasilia.  En 1936, il participe au groupe ayant oeuvré à la conception du nouveau siège du Ministère de l'Éducation et de la Santé à Rio de Janeiro pour le gouvernement de Getúlio Vargas.  En 1952, il travaille avec Le Corbusier sur le projet du siège de l'ONU à New York.  Au cours de ses soixante-dix ans de carrière il a réalisé ou participé à la réalisation de plus de 600 constructions, dont le siège de l'ONU à New York, ou le sambodrome à Rio de Janeiro. 
Mais c'est le président du Brésil, Juscelino Kubitschek qui, voulant remédier au surpeuplement et à la misère des zones côtières par l’ouverture et la viabilisation de leur immense hinterland capable de nourrir des dizaines de millions de bouches, lui permet de réaliser le rêve de tout architecte: son grand oeuvre.  Et ce rêve fou, ce fut la construction d’une ville au milieu de nulle part et à partir de rien: Brasilia, la nouvelle capitale dont il réalisa l’essentiel avec l'urbaniste Lucio Costa et le paysagiste Roberto Burle Marx.  Inauguré en 1960 à plus de 1000 kilomètres de São Paulo et de Rio de Janeiro, le chantier principal allait durer trois ans, mais se poursuivit au-delà de 1964 sous la dictature militaire.(4)  En 1988 Niemeyer reçoit le Prix Pritzker (l’équivalent du Nobel, mais pour l’architecture) et en 2004 le Praemium Imperiale, prix prestigieux attribué par l'Association japonaise des beaux-arts.  En 2007, à l’occasion de son centième anniversaire, il est fait commandeur de la Légion d’honneur, qu’il reçoit des mains de l'ambassadeur de France au Brésil.  Lors de cette cérémonie, Oscar Niemeyer, qui se serait exclamé par ailleurs qu’«Être centenaire, c'est la merde!» a dit de sa nouvelle décoration: «Cette chose de centenaire, je n'y donne pas beaucoup d'importance (...) L'important c'est que nous puissions créer le système où on peut aussi aider les autres.  C'est ça le problème, c'est la lutte politique. C'est faire un monde meilleur, plus fraternel

(1)  Le déconstructivisme est un mouvement artistique architectural contemporain qui s'oppose à la rationalité ordonnée de l'architecture moderne et prône notamment le design non linéaire (abrégé de Wikipedia)
(2)  In www.granma.cu/frances/index.html 13 décembre 2012

(4)  À partir de 1964, la Société de construction d’état Novacap (Nova capital) désormais aux ordres de la junte militaire et en l’absence de Niemeyer (exilé en France), poussa les travaux dans des conditions épouvantables : interdiction des syndicats, journées de travail pouvant atteindre 18 heures, assassinat de manifestants et de syndicalistes. On était loin alors du rêve de Kubitschek, Costa et Niemeyer


mardi 18 décembre 2012

Bernard-Marie Koltès PROLOGUE


En guise de pensée aux étudiants en master.
Cet incipit de Prologue pourrait servir à étayer notre réflexion sur les thèmes développés par Koltès dans La Nuit juste avant les forêts : rencontre (im)probable, hostilité croissante du monde et des choses et solitude irrémédiable.

samedi 15 décembre 2012

Vive le Président !


Pour moi, l'Uruguay  n'était pas plus que le pays natal de Lautréamont, de Jules Laforgue et de Jules Supervielle. Désormais, grâce à ce texte de notre ami Boubaker Ben Fraj, il est avant tout le pays du président José Mujika, qui est aussi un grand lecteur. 
 Le Président le plus pauvre du monde !
 Par Boubaker Ben Fraj

« Je ne vis pas dans la pauvreté, je vis dans l’austérité, dans le renoncement. J’ai besoin de peu pour vivre, pourquoi en suis-je arrivé à ces conclusions ? Parce que, j’ai été quatorze ans en prison et j’en ai passé près de dix, au cours desquels, si j’avais un matelas, j’étais content ».
Ces paroles de José Mujica, actuel président de la république de l’Uruguay, rapportées par l’AFP, n’ont pas manqué d’interpeller ma curiosité. J’ai voulu en savoir plus long, d’abord sur l’homme politique qui a tenu ces propos hors du commun,mais aussi,pour en connaître plus,du pays qui l’a choisi président depuis 2010, alors qu'il avait l’âge de 75 ans : petit pays d’Amérique Latine, discret et lointain, dont on n’entend habituellement parler qu’à travers sa respectable équipe de football, le temps des championnats du monde,pendant lesquels elle se mesure sans complex eaux grandes nations.
Et voici ce que j’ai appris :
 Bien avant d’accéder à la magistrature suprême dans son pays, José Mujica, avait été guérillero, au milieu des années 70 du siècle dernier, au sein des « Tupamaros » : groupe révolutionnaire qui avait mené à l’époque, une longue guérilla urbaine contre la dictature qui tenait d’une main de fer ce petit pays. Arrêté, il s’en était sorti avec six balles dans le corps, et quatorze années de prison dans les geôles du régime impitoyable, dont une dizaine au cachot dans un isolement total.
 Une fois en liberté, et sans réclamer ni recevoir un quelconque dédommagement en contrepartie de ses lourds sacrifices, José Mujicase consacre à la construction de la démocratie dans son pays, et arrive au terme d’un long parcours de militant à la tête d’une coalition de gauche qu'il a fondée, à gagner le respect et la confiance de ses concitoyens. Une confiance qui le hisse à la magistrature suprême, sans rien changer de son naturel ni de ses choix existentiels inébranlables : ceux de demeurer l’homme humble, égal à lui-même,complètement sourd aux sirènes de la fortune, du luxe et du faste,auxquels il est rare de voir des gens du pouvoir longtemps résister.
À la différence de notre pays, le président de la république dispose en Uruguay, de très larges pouvoirs ; c’est lui qui dirige l’Etat et le gouvernement,soumet les lois, commande aux armées et décide de la politique intérieure et extérieure. Qu'à cela ne tienne ! L’irréductible José Mujica continue à loger dans une maisonnette presque «délabrée », à l’intérieur de la modeste ferme de sa femme, héritage familial. Au terme de chaque journée de travail, le président, plus que septuagénaire, tourne le dos au palais de Montevideo, reprend place dans son ancienne Chevrolet Corsa, et parcourt un chemin de terre, avant de rejoindre son domicile et retrouver tout en tendresse les soins de la femme qui a partagé avec lui les moments les plus durs de sa vie, les caresses de son chien, le confort de son divan déteint….. et le plaisir infini de ses livres.
 Le président de l’Uraguay a droit à un traitement mensuel équivalent à 18000 de nos dinars, il n’en laisse pour lui-même que 1400 ; le reste, soit plus des neuf dixièmes, il l’alloue au profit de programmes de logements sociaux pour les plus pauvres de ses concitoyens.
José Mujika n’accepte pas d’être qualifié d’original, il se déclare un président « normal » tout court ; il n’admet pas non plus d’être catalogué président le plus pauvre,car d’après lui «les vrais pauvres ne sont pas les gens qui ont peu, mais ceux qui veulent toujours posséder plus ».
 Après avoir appris ce que j’ai appris sur ce président,je l’ai senti -en dépit de l’énorme écart géographique qui sépare son pays du mien, en dépit de nos différences de culture, de langue, de religion et de conditions de vie -humainement très proche, extrêmement proche même. Je l’ai même senti moralement beaucoup plus proche des valeurs de la révolution que vit mon pays, que beaucoup de nos politiciens qui semblent plus enclins à en profiter sans scrupules,en s’octroyant des rémunérations et d’autres avantages invraisemblablement « révolutionnaires ». Nos politiciens, qui sont censés dans cette période de vaches maigres, donner l’exemple, en partageant solidairement,un tant soit peu, les conditions économiques difficiles de leur pays,et du peuple qui leur a accordé sa confiance.

jeudi 13 décembre 2012

Lao-Tseu


Trente rayons convergent vers un moyeu
Mais c’est le vide médian
Qui fait marcher le char.

On façonne l’argile pour en faire des vases,
mais c’est du vide interne
que dépend leur usage.

Une maison est percée de portes et de fenêtres,
C’est encore le vide qui permet l’habitat.

L’être donne des possibilités,
C’est par le non être qu’on les utilise.

                                     Lao- tseu Tao-Tö king

mercredi 5 décembre 2012

Il y a 60 ans, mourait Hached

Mausolée Farhat Hached à Tunis
Il y a 60 ans, les services secrets de la France coloniale assassinait le leader Farhat Hached.

lundi 3 décembre 2012

Des passantes et des passants...

En dépit de tout, rien ne vaut le bonheur de tenir ces Passantes...

200 pages, Hardcover, 155 x 230 mmISBN 978-2-87967-182-6Commander en effectuant un virement de 32 EUR (pas de frais d'exp. en UE pour ce montant) au compte de l'éditeur auprès des Comptes chèques postaux Luxembourg sur le n° IBAN CCPL LULL LU08 1111 1118 7433 0000, avec mention du titre