mardi 8 mai 2012

Sur le lys, sur les chardons
Sur le pommier, sur les arbres de la forêt
Sur le cantique, sur les rengaines
Sur le radeau, sur les naufrages
Sur les peines, sur l'amour
L'amour ne nous apprend rien.


Sul giglio, sui cardi                                            
Sul melo, sugli alberi della foresta                      
Sul cantico, sui ritornelli                                  
Sulla zattera, sui naufragi                                
Sui tormenti, sull’amore                                  
L’amore non ci insegna niente
Traduzione di Pina Isopo

9 commentaires:

Djawhar a dit…

prodigieux !
J’ai envie de dire que chaque mot vaut son pesant d’or, mais, en poésie, cette expression nous révèle curieusement l' incompatibilité des espaces car là, chaque mot a valu, certainement, une immense convulsion du cœur du poète et, cela n’a pas de prix .

Djawhar a dit…

Juste et combien terrible pourtant, car L’amour est ce qu’il ya de plus égoïste lorsqu’il vient à ne considérer comme son unique monde que son amour. Mais dites-lui que l’objet de sa passion est une fleur et il s’occupera d’apprendre et de vous réciter par cœur tous les jardins du monde.

christiane a dit…

Je crois, au contraire, qu'un regard d'amour sur toute chose la révèle. seule l'indifférence n'apprend rien... Mais encore une fois l'interrogation du poète fait pousser les mots sur la terre aride d'une question sans réponse...

giulio a dit…

Un regard d'amour sur toute chose, oui, chère Christiane, tant que l'AMOUR n'est pas là, ou bien plus tard, quand ça s'ezst calmé... Petit extrait de mon autobio apocryphe en préparation :

"Soudain m'apparut, vivement illuminée entre les lauriers-roses trapus et les fûts des eucalyptus et des pins parasols du parc, telle la petite maison de la sorcière de Hänsel et Gretel, la Casina delle Rose, à l'époque, l’un des plus célèbres cafés de Rome. Derrière la porte vitrée, ombre chinoise, presque noire et entourée de lumière : Elle !
Mon pouls s'accéléra encore ; il battait comme fou. Moi par contre, les jambes de plomb, saisi au ventre par les spasmes d’une crainte indicible, je n'avançais plus qu'à grand-peine, comme en mesurant chaque pas. J'avais peur, mes amis. Rome oublie ; Rome pardonne ; mais Laura ?
La porte n'était sans doute pas fermée, et pourtant je ne parvins pas à la pousser (...) La porte s'ouvrit toute grande. Le café disparut. Les chênes séculaires et les lauriers pâlirent. Il n’y avait plus ni ciel ni parterres fleuris. Même le crépuscule en perdit sa grisaille rosée. Un rêve de trois lustres m'aveugla, puis m’explosa à la figure..."

Jalel El Gharbi a dit…

Cher Giulio
Il faut absolument que tu publies cette autobio.

Jalel El Gharbi a dit…

Merci pour vos commentaires Djawhar et Christiane
Amitiés

giulio a dit…

Elle est encore loin d'être prête, cher Jalel.

christiane a dit…

Oh, Giulio, j'ai envie de lire la suite ! Autobiographie ou autofiction ?

giulio a dit…

Un peu des deux, chère Christiane :
part de ce qui fut, part de ce qui eût pu être, part de ce qui sera peut-être. Mais à mon rythme de travail actuel (articles) et pédale piano-piano because santé, ça prendra encore un bon bout de temps.