Au lendemain de l'assassinat de six agents de la Garde Nationale et d'un autre de la Police Nationale, il était difficile de disserter sur les figures de style et de faire comme si de rien n'était. Pourtant, nous avons travaillé jusqu'à 10h30 heure à laquelle les étudiants, qui étaient en AG présidée par l'UGET, ont essuyé des jets de pierres puis des coups de chaînes et de matraques de la part des partisans du parti Nahdha venus de partout soutenir les leurs aux cris salafistes de Takbir Takbir suivis de Allaho Akbar !!!
Un spectacle affligeant ! L'incarnation même du sous-développement érigé en foi.
Ils ne s'agit pas d'incidents isolés. On savait dès 8H du matin, à l'affluence record des étudiants pro-nahdha , certaines en niqab.
Les enseignants sont intervenus auprès des étudiants pour les exhorter à ne pas répondre à la violence par la violence.
Vers 11h30 des étudiants d'autres institutions sont venus au secours de leurs camarades. Et les islamistes ont dû quitter la faculté. Le premier étudiant islamiste à avoir quitté la faculté n'est autre que le fils de Ali Larayed, Premier ministre qui aime à se faire appeler Président du gouvernement. Hichem Larayedh n'a pas manqué avant de quitter la Faculté de manquer de respect à un collègue.
Rien à faire....
Nous nous sommes ensuite retirés pour nous rendre au siège régional de l'UGTT d'où nous sommes allés exprimer tout notre soutien à La Garde et à la Police Nationales.
PS : pourquoi les partisans de Nahdha nous ont-ils pris en photos ? J'imagine que ce n'est pas parce qu'ils nous trouvaient photogéniques.
4 commentaires:
C'est bien triste tout cela et particulièrement préoccupant. Il ne faudrait pas que cela finisse comme en Syrie, avec des provocateurs islamistes radicaux qui finiront par pousser la police et l'armée à riposter violemment, ce qui déclenchera une guerre civile. Sans oublier que ces islamistes sont bien appuyés par certains pays du golfe.
Mon pauvre Jalel, La Manouba semble vraiment être depuis plus de deux ans la cible privilégiée de cette racaille !
Voici, si besoin était, le compte-rendu de KAPITALIS :
Tunisie-Politique: Hichem Larayedh accusé d’être l’instigateur des agressions d’étudiants à la faculté de Manouba, 25 octobre 2013, 12:26
Hichem Larayedh, le fils du chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh, était-il derrière les agressions, avant-hier, des étudiants de la Faculté des lettres de la Manouba?
Selon Raja Omri, porte-parole de l’Union générale des étudiants tunisiens (Uget, syndicat de gauche), le fils d’Ali Larayedh, a envoyé des personnes étrangères à la faculté, mercredi dernier, pour agresser les étudiants membres de l’Uget.
«Après avoir tabassé les étudiants et fait plusieurs blessés parmi eux, dont l’un gravement atteint à l’œil, les clochards envoyés par le fils d’Ali Larayedh nous ont même empêchés de sortir de la faculté», a-t-elle raconté aux médias.
Le porte-parole de l’Union générale tunisienne des étudiants (Ugte, proche d’Ennahdha donne, on s’en doute, une autre version des faits: «Nous n’avons fait que nous défendre et nous n’avons pas utilisé d’armes blanches, comme on est en train de le dire».
Hichem, fils d’Ali Larayedh, s’était souvent affiché aux côtés des membres d’Ansar Charia, classée organisation terroriste par le gouvernement dirigé par son père. Ce dernier n’a ni confirmé ni infirmé cette appartenance, mais c’est Ennahdha qui s’en est chargé en démentant cette information relayée sur les réseaux sociaux, avec des photos à l’appui.
Z. A.
Rectif. : 2 ans, presque jour pour jour, et non "plus de deux ans".
P.S. : qu'en est-il de l'affaire Kazdhagli : non lieu confirmé ou renvoi aux calendes grecques ?
Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas juste lui que ces malfrats visaient en ce 2. anniversaire de l'affaire du niqab ? Ne cherchaient-ils pas à trouver un moyen de concrétiser les sempiternelles menaces de mort dont il fait l'objet ?
Heureuse de lire Feuilly et Giulio. résistez, cher ami !
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