Saudade : Ce mot portugais réputé intraduisible désigne la nostalgie mêlée de tristesse pour un passé qui peut revenir. Un de ces vagues à l’âme qu’on éprouve en écoutant le fado portugais. Selon le poète Fernando Pessoa « la saudade, c’est la poésie du fado. »
Récapitulons : c’est un sentiment bivalent et associé à la musique. Souvenir mélancolique, lyrique du bonheur. Comme une tristesse du bonheur ou une joie de la tristesse.
Le mot viendrait de la combinaison de deux termes latins : solitudinem ou solitatem (solitude) et salutatem (le salut). Une origine arabe ne serait pas à exclure d’autant plus que le mot « saudade » a été d’abord employé par le troubadour D. Sancho. Ce mot pourrait venir de سويداء qui désigne originellement la bile noire, une des humeurs de l’âme, puis la partie la plus intime de l’affect, du cœur, le coeur du coeur.
Comment traduire « saudade » en arabe ? Nous pensons à شَجوَ qui signifie tristesse recherchée comme celle qu’on recherche dans l’écoute musicale, dans le طرب .
Le شَجو serait à rendre par spleen si ce mot ne comportait pas que du dégoût, de la nausée, de ce que l’on nomme en Algérie et au Maroc زعا ف et que l’on chante si bien dans le rai de Ouejda.
Le شَجوَ résulte d’une douce nostalgie pour un ailleurs ou un autrefois dont on ne sait parfois rien. Ce n’est pas de la nostalgie parce que cette dernière sait ce qu’elle regrette, ce qu’elle désire. Le شَجوَ ne sait ni ce qu’il regrette ni ce qu’il désire. Il serait comme un désir à l’état pur, intransitif que seul l’art peut susciter. Le mot fait partie de cette catégorie de mots qui en arabe signifient la chose et son contraire. Tristesse mais aussi exaltation.
Le شَجوَ serait le désir des artistes, le désir se nourrissant de manque, de vide. Le désir donnant vue sur les sites du silence.
Récapitulons : c’est un sentiment bivalent et associé à la musique. Souvenir mélancolique, lyrique du bonheur. Comme une tristesse du bonheur ou une joie de la tristesse.
Le mot viendrait de la combinaison de deux termes latins : solitudinem ou solitatem (solitude) et salutatem (le salut). Une origine arabe ne serait pas à exclure d’autant plus que le mot « saudade » a été d’abord employé par le troubadour D. Sancho. Ce mot pourrait venir de سويداء qui désigne originellement la bile noire, une des humeurs de l’âme, puis la partie la plus intime de l’affect, du cœur, le coeur du coeur.
Comment traduire « saudade » en arabe ? Nous pensons à شَجوَ qui signifie tristesse recherchée comme celle qu’on recherche dans l’écoute musicale, dans le طرب .
Le شَجو serait à rendre par spleen si ce mot ne comportait pas que du dégoût, de la nausée, de ce que l’on nomme en Algérie et au Maroc زعا ف et que l’on chante si bien dans le rai de Ouejda.
Le شَجوَ résulte d’une douce nostalgie pour un ailleurs ou un autrefois dont on ne sait parfois rien. Ce n’est pas de la nostalgie parce que cette dernière sait ce qu’elle regrette, ce qu’elle désire. Le شَجوَ ne sait ni ce qu’il regrette ni ce qu’il désire. Il serait comme un désir à l’état pur, intransitif que seul l’art peut susciter. Le mot fait partie de cette catégorie de mots qui en arabe signifient la chose et son contraire. Tristesse mais aussi exaltation.
Le شَجوَ serait le désir des artistes, le désir se nourrissant de manque, de vide. Le désir donnant vue sur les sites du silence.
4 commentaires:
La saudade, une petite joie qui se repose, une mélancolie que Cesaria Evora incarne si bien.
Oui. La diva cap verdienne en est une parfaite illustration
Amicalement
Une page sur le sujet.
Nouveau lien :
http://sonnets-de-cochonfucius.lescigales.org/adelino-braz.html
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