Christian Garaud est né en 1937 à Poitiers, il a enseigné dans plusieurs pays (Irlande du Nord, Suède, Canada, Chine, Etats-Unis), il vit actuellement à New-York. On lui doit des essais sur Victor Segalen et sur Jean Paulhan. Il vient de publier un recueil de poèmes : Les pommes clochards, Gros Textes (Polder 141) 2009, une petite édition qui recèle une grande passion pour la poésie. Ce texte est préfacé par Jean-Christophe Belleveaux.
Il s’agit d’un recueil de petits textes posant les questions essentielles, celles qui n’ont pas de réponse. Un recueil fait de prosopopées où le poète parle aux objets beaucoup plus qu’il n’en parle ; fait parler l’absent beaucoup plus qu’il ne lui parle. Le poème est chez lui le lieu d toutes les métamorphoses, celles qui guettent tout être et qui disent la précarité de tout habitat. Ce sont des fragments de conscience évoquant des fragments de souvenirs ; des instants de conscience d’un corps souvent évoqué sous le mode du détail, du fragment. En tout 47 textes comme celui-ci :
Je vois dans le lierre qui couvre le mur une tête de lézard. Elle devient tête d’oiseau.
Il s’agit d’un recueil de petits textes posant les questions essentielles, celles qui n’ont pas de réponse. Un recueil fait de prosopopées où le poète parle aux objets beaucoup plus qu’il n’en parle ; fait parler l’absent beaucoup plus qu’il ne lui parle. Le poème est chez lui le lieu d toutes les métamorphoses, celles qui guettent tout être et qui disent la précarité de tout habitat. Ce sont des fragments de conscience évoquant des fragments de souvenirs ; des instants de conscience d’un corps souvent évoqué sous le mode du détail, du fragment. En tout 47 textes comme celui-ci :
Je vois dans le lierre qui couvre le mur une tête de lézard. Elle devient tête d’oiseau.
Puis elle devient tête d’homme. Promises à quelles autres transformations ?
Je me sens vieux de millions d’années.
8 commentaires:
Une poésie du peu, il me semble, de celle que j'aime et qui me parle.
Thierry Metz serait son copain sans doute.
Puis en décalé, Jalel, ce matin, j'ai reçu le livre "Nous sommes tous des migrants" que j'ai enfin commandé par le net. Je suis super contente de ce livre et ça fait même un effet très étrange de voir votre nom et celui de Giulio sur la couverture. Comme une petite fierté de la tenir en main et de l'ouvir. Un beau livre en tout cas.
@ Brigitte Giraud : oui, chère Brigitte, une poésie qui mise tout sur des riens et qui insinue que rien n'est anodin.
J'attends votre appréciation de ce livre qui fut une veritable aventure menée avec Giulio.
Bonne soiree
Merci d'avoir si bien rendu compte du Polder 141 de Christian Garaud. L'aventure de notre publication continue, ainsi Polder 142 a accueilli le jeune poète palestien Anas Alaili, traduit par M. El Amraoui, avec une préface de Bernard Noël. Tout renseignement sur notre site : www.dechargelarevue.com
Bien cordialement
Claude Vercey
@ Claude Vercey
Merci de votre passage, cher poète.
Voici un poème de Anas Alaili (en arabe : أنس العيلة
على ورق الريح
هكذا تبدأين الحكاية
كل الذين يحبون عينيك ماتوا ولم يأخذوا حلمهم من يديك
ولم يسمعوا صوتهم
حين قالوا نحبك
لم يكملوا صيفهم
رأوا أن سحرك من غير ساحر
وأن لياليك سائحة في الهواء
ولكنهم تركوا أرضهم كالرعاة
تبعوا طيرهم كالغزاة
وعادوا ضحايا
وعدت إليّ
وصورة وجهك في الماء
تملأ ذاكرتي بالمرايا
هكذا تبدئين الحكاية
كل الذين يحبون عينيك ماتوا
وعلقت كل القلوب "ثرايا"
هكذا ترسمين الوجوه على ورق الريح والدمعة الباردة
هكذا تأسرين القلوب لفكرتك الشاردة
هكذا تبدئين الحكاية......
Oui, je vous dirai. J'aime la conduite épistolaire de ce livre, en tout cas. Ces pensées qui s'échangent et se répondent.
@ Brigitte ; merci chère Brigitte.
Et que dire ma fierté, chère Brigitte, de voir mon figurer auprès de Jalel, Laurent, Afaf ou Anita?
Ce fut une merveilleuse petite aventure!
Sorry, je voulais dire: "... mon nom figurer..."
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