Musée de Salakta.
Eros funèbre.
Musée de Salakta. Des deux côtés d’une stèle funéraire, on peut voir sculptés deux Eros funèbres reconnaissables à leur torche renversée. C’est Eros sous les traits d’un génie de la mort. Tout semble indiquer que celui qui présidait aux joies de la défunte est affligé de la voir partir. On a cru y voir également une figuration du défunt sous les traits de la divinité espiègle. En réalité, il est difficile de comprendre la nature de cet Eros funèbre sans invoquer l’influence grecque. La mort, épousailles funèbres, n’est que le retour vers les temps liminaux. Selon Hésiode, le monde est né de la rencontre entre Eros et Chaos. Dans cette perspective, chaque étreinte amoureuse serait l’actualisation de la parenté entre Eros et Thanatos. Et il semble que chaque mort soit la répétition de cette rencontre liminale. Les Romains ont emprunté aux Grecs cette « erophanie » comme on peut le voir dans cette statuette funèbre qu’expose le musée Carnavalet (statuette libyenne),
Musée de Salakta. Des deux côtés d’une stèle funéraire, on peut voir sculptés deux Eros funèbres reconnaissables à leur torche renversée. C’est Eros sous les traits d’un génie de la mort. Tout semble indiquer que celui qui présidait aux joies de la défunte est affligé de la voir partir. On a cru y voir également une figuration du défunt sous les traits de la divinité espiègle. En réalité, il est difficile de comprendre la nature de cet Eros funèbre sans invoquer l’influence grecque. La mort, épousailles funèbres, n’est que le retour vers les temps liminaux. Selon Hésiode, le monde est né de la rencontre entre Eros et Chaos. Dans cette perspective, chaque étreinte amoureuse serait l’actualisation de la parenté entre Eros et Thanatos. Et il semble que chaque mort soit la répétition de cette rencontre liminale. Les Romains ont emprunté aux Grecs cette « erophanie » comme on peut le voir dans cette statuette funèbre qu’expose le musée Carnavalet (statuette libyenne),
comme on peut le voir à Salakta et comme on peut le voir dans les nécropoles grecques d’Asie mineure.
Ici, malgré les sévices du temps qui rendent illisibles les détails, on peut avancer qu’Eros ne semble pas très affecté par le départ de la défunte. On ne voit pas chez lui les signes de la douleur : la torche n’est pas écrasée, il n’est pas voilé, il n’a pas la tête inclinée et il a ses deux ailes. Tout se passe comme s’il se réjouissait à la perspective d’une rencontre éternelle. La flamme semble prête à reprendre feu. Eros funèbre mais presque ravi.
Ici, malgré les sévices du temps qui rendent illisibles les détails, on peut avancer qu’Eros ne semble pas très affecté par le départ de la défunte. On ne voit pas chez lui les signes de la douleur : la torche n’est pas écrasée, il n’est pas voilé, il n’a pas la tête inclinée et il a ses deux ailes. Tout se passe comme s’il se réjouissait à la perspective d’une rencontre éternelle. La flamme semble prête à reprendre feu. Eros funèbre mais presque ravi.
4 commentaires:
Quand le nom de la rose brûle de trop de désir et commence à prendre chair il s'éploie jusqu'à s'invertir en éros. Alors le nom s'affole sous la poussée d'autres vocables et d'un coup il se resserre pour s'aiguiser en verbe oser.
Éros. Oser la rose, le don de la rose.
Belle anagramme, chère Michèle, où la rose refaçonne son nom en Eros pour en devenir davantage elle-même : Rose.
Grâce à ton blog et aussi aux recherches qu'il m'amène souvent à effectuer, Jalel, j'en découvre sans doute plus sur la Tunisie, sa culture et son histoire que durant un long séjour.
J'ai souvent profité des résultats de tes recherches, Giulio.
Merci
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