Le suicide est un acte terrible ,et par le feu il le devient plus.On ne peut jamais savoir ce qui se passe dans l'esprit d'un suicidé avant qu'il ne le devienne.Il faut que l'esprit et le coeur ensemble désapprouvent la vie pour que l'être humain déscende de son propre chef dans le gouffre de l'enfer. Rabi yastour wladna wa kool el moumnin wa tahia TOUNES LAAZIZA!
Tout est relatif, et le gouffre de l'enfer est déjà celui dans lequel le suicidaire se trouve lorsqu'il passe à l'acte. Pour lui, l'enfer, c'est ce qui l'a poussé au suicide.
La question du pourquoi, doit être posée aux vivants.
J'ai essayé de comprendre le suicide de Bouazizi à partir du mot qu'il a laissé derrière lui et progressivement je me suis écarté de l’interprétation " patriotique" dominante. En rattachant l'acte de Bouazizi au contexte politique, l'interprétation est forcément réductrice. Pour ses détracteurs (les islamistes radicaux) Bouazizi, en se suicidant, a offensé Dieu ( mais paradoxalement les kamikazes sont à leurs yeux des martyrs!) ; pour ses partisans (ceux qui donnent une couleur politique à cet acte), il a adressé un message révolutionnaire au peuple tunisien et on lui colle aussitôt le statut du martyr. Et pourtant, dans le mot qu'il a laissé derrière lui, la colère et la politique sont absentes, on distingue simplement la fatigue et le désespoir des héros romantiques : "je suis perdu sur un chemin que je ne contrôle pas...je suis fatigué et je ne retiens rien du passé, je quitte en me demandant si mon départ m’aidera à oublier". On est tout de suite au voisinage du jeune Werther. Et la comparaison n'est pas abusive lorsqu'on constate, comme vous l'avez fait, que le suicide de Bouazizi a entraîné, par contagion, une vague de suicides chez les jeunes tunisiens. C'est "l'effet Werther " décrit aprés la sortie de l’œuvre de Goethe...
Je voudrais tant que l'on revienne à la dimension personnelle et humaine de la victime.
Quant à savoir pourquoi il a choisi de s'immoler par le feu, je retiendrais une partie de votre hypothèse : "l’acte ne tire sa force que de son caractère horrible. Il horrifie parce que celui qui le commet convoque l’enfer sur terre. C’est pour cela qu’il se situe par delà le bien et le mal". je rappelle que, dans le coran, l'enfer et le feu sont synonymes, et que le mot feu est cité plus de 120 fois, soient en moyenne plus d'une fois par sourate. Pour échapper à une situation devenue insupportable et sans espoir , Bouazizi convoque cet enfer, verser enfin des larmes et disparaître "j’en ai marre de pleurer sans larmes, les reproches sont inutiles dans cette époque cruelle, sur cette terre des hommes", dit-il. L'enfer est ici-bas, Dieu est absent et l’au delà est incertain. Voila ce que je vois. C'est ainsi qu'il se situe lui même par delà le bien et le mal!
tout existe par-delà le bien et le mal, il n'est pas une chose qui ne vive ainsi. mais, aucun acte ne s'inscrit par-delà cette frontière, c'est le royaume des contemplations. le meilleur texte à ce sujet reste la genèse sur le fruit de l'arbre de la connaissance (connaissance du bien et du mal^^).
6 commentaires:
lu et approuvé.
Le suicide est un acte terrible ,et par le feu il le devient plus.On ne peut jamais savoir ce qui se passe dans l'esprit d'un suicidé avant qu'il ne le devienne.Il faut que l'esprit et le coeur ensemble désapprouvent la vie pour que l'être humain déscende de son propre chef dans le gouffre de l'enfer.
Rabi yastour wladna wa kool el moumnin wa tahia TOUNES LAAZIZA!
@ Anonyme :
On ne pourra jamais le savoir après non plus!
Tout est relatif, et le gouffre de l'enfer est déjà celui dans lequel le suicidaire se trouve lorsqu'il passe à l'acte. Pour lui, l'enfer, c'est ce qui l'a poussé au suicide.
La question du pourquoi, doit être posée aux vivants.
Oui, exactat.On ne pourra jamais le savoir après non plus!
C'est terrible quand l'amour vient à manquer aux hommes!
J'ai essayé de comprendre le suicide de Bouazizi à partir du mot qu'il a laissé derrière lui et progressivement je me suis écarté de l’interprétation " patriotique" dominante. En rattachant l'acte de Bouazizi au contexte politique, l'interprétation est forcément réductrice. Pour ses détracteurs (les islamistes radicaux) Bouazizi, en se suicidant, a offensé Dieu ( mais paradoxalement les kamikazes sont à leurs yeux des martyrs!) ; pour ses partisans (ceux qui donnent une couleur politique à cet acte), il a adressé un message révolutionnaire au peuple tunisien et on lui colle aussitôt le statut du martyr. Et pourtant, dans le mot qu'il a laissé derrière lui, la colère et la politique sont absentes, on distingue simplement la fatigue et le désespoir des héros romantiques : "je suis perdu sur un chemin que je ne contrôle pas...je suis fatigué et je ne retiens rien du passé, je quitte en me demandant si mon départ m’aidera à oublier". On est tout de suite au voisinage du jeune Werther. Et la comparaison n'est pas abusive lorsqu'on constate, comme vous l'avez fait, que le suicide de Bouazizi a entraîné, par contagion, une vague de suicides chez les jeunes tunisiens. C'est "l'effet Werther " décrit aprés la sortie de l’œuvre de Goethe...
Je voudrais tant que l'on revienne à la dimension personnelle et humaine de la victime.
Quant à savoir pourquoi il a choisi de s'immoler par le feu, je retiendrais une partie de votre hypothèse : "l’acte ne tire sa force que de son caractère horrible. Il horrifie parce que celui qui le commet convoque l’enfer sur terre. C’est pour cela qu’il se situe par delà le bien et le mal". je rappelle que, dans le coran, l'enfer et le feu sont synonymes, et que le mot feu est cité plus de 120 fois, soient en moyenne plus d'une fois par sourate. Pour échapper à une situation devenue insupportable et sans espoir , Bouazizi convoque cet enfer, verser enfin des larmes et disparaître "j’en ai marre de pleurer sans larmes, les reproches sont inutiles dans cette époque cruelle, sur cette terre des hommes", dit-il. L'enfer est ici-bas, Dieu est absent et l’au delà est incertain. Voila ce que je vois. C'est ainsi qu'il se situe lui même par delà le bien et le mal!
tout existe par-delà le bien et le mal, il n'est pas une chose qui ne vive ainsi. mais, aucun acte ne s'inscrit par-delà cette frontière, c'est le royaume des contemplations.
le meilleur texte à ce sujet reste la genèse sur le fruit de l'arbre de la connaissance (connaissance du bien et du mal^^).
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