ياأهيل الحي من وادي الغضا*****وبقـلبي سكـن أنتـم بـه
ضاق عن وجدي بكم رحب الفضا*****لا أبـالي شـرقه من غربـه ...Ô enfant du quartier voisin de la vallée de Ghada Il est dans mon coeur une demeure où vous résidez Le vaste horizon est désormais trop étroit pour contenir ma passion Peu me chaut d'en distinguer Orient et Occident... Ibn Al-Khatib
8 commentaires:
Djawhar
a dit…
Ce mouachah m'a toujours fascinée et, chanté par Fairouz me comble. Merci !
@ Djawhar Je profite pour vous préciser que je suis arabophone, ancien du collège Sadiki. Ceci me ramène au mouachah, en passant par une anecdote de potache. En effet, à l'époque où j'étais au collège on apprenait par cœur quelques poèmes arabes. Je me rappelle d'un poème particulièrement beau qui est -si mes souvenirs sont bons, Jalel me le confirmera- de Omar Ibn Abi Rabi'a, il s'agit de ''Layta Hinda'' ou ''Layta Hind ''(j'espère qu'un jour nous aurons sa traduction!). Pour échapper à la torture de la séance de récitation ( à 15 ou 16 ans, on appréciait peu cette discipline), on a décidé de chanter en chœur ce poème, au moment où le professeur d'arabe s’apprêtait à pénétrer en classe. Et on l'a interprété sur l'air de ce mouachah. Le texte d' Ibn Abi Rabi'a collait parfaitement à la musique. Ceci prouve, peut-être, que les vers de la poésie arabe, en particulier à cette époque (Ibn Abi Rabi'a, a vécu au 7è et 8è siècle), sont composés sur des mètres qui les intègrent facilement dans un arrangement musical. J'avoue que je m'aventure dans un domaine que je ne maîtrise pas , je prends un risque sous le contrôle de Jalel...Ceci dit, je suis heureux de retrouver cet air qui est toujours dans un coin de ma mémoire.
Djawhar et Hulagu, mes amis, n'ayant de connaissance autre que ponctuelle, sporadique, éphémère et due surtout à Jalel, de la poésie arabe, je ne puis que m'incliner face à la belle allégorie d'Ibn Al-Khatib, mais aussi sourire (un zeste d'impoétique cartésianisme)face à son exagération, car rien n'est, par définition, plus vaste que l'horizon, infini dans tous les sens et ce plus loin que ne porte l'imagination. L'horizon ne connait ni l'orient, ni l'occident, ni le nord, ni le sud. Ce ne sont qu'artifices humains destinés à l'orientation géographique de l'être humain, orientation dont son coeur n'a que faire.
Hulagu, oui c'est bien un poème de Omar Ibn Abi Rabi'a. Du temps où j'étais lycéen, ce poème ne nous était pas donné en récitation mais nous l'avons appris par coeur. Nous trouvions que cette poésie était permissive et cela ne nous déplaisaient pas. Ibn Abi Rabi'a représentait le raffinement citadin opposé à la rudesse bédouine. Amitiés
Halagu, ce tour "se rappeler de" a un traitement particulier aujourd'hui car par trop fréquent. On dit que c'est un solécisme, cas particulier de faute de langue pouvant même être une figure de style
8 commentaires:
Ce mouachah m'a toujours fascinée et, chanté par Fairouz me comble. Merci !
@ Djawhar
Je profite pour vous préciser que je suis arabophone, ancien du collège Sadiki. Ceci me ramène au mouachah, en passant par une anecdote de potache. En effet, à l'époque où j'étais au collège on apprenait par cœur quelques poèmes arabes. Je me rappelle d'un poème particulièrement beau qui est -si mes souvenirs sont bons, Jalel me le confirmera- de Omar Ibn Abi Rabi'a, il s'agit de ''Layta Hinda'' ou ''Layta Hind ''(j'espère qu'un jour nous aurons sa traduction!). Pour échapper à la torture de la séance de récitation ( à 15 ou 16 ans, on appréciait peu cette discipline), on a décidé de chanter en chœur ce poème, au moment où le professeur d'arabe s’apprêtait à pénétrer en classe. Et on l'a interprété sur l'air de ce mouachah. Le texte d' Ibn Abi Rabi'a collait parfaitement à la musique. Ceci prouve, peut-être, que les vers de la poésie arabe, en particulier à cette époque (Ibn Abi Rabi'a, a vécu au 7è et 8è siècle), sont composés sur des mètres qui les intègrent facilement dans un arrangement musical. J'avoue que je m'aventure dans un domaine que je ne maîtrise pas , je prends un risque sous le contrôle de Jalel...Ceci dit, je suis heureux de retrouver cet air qui est toujours dans un coin de ma mémoire.
Djawhar et Hulagu, mes amis, n'ayant de connaissance autre que ponctuelle, sporadique, éphémère et due surtout à Jalel, de la poésie arabe, je ne puis que m'incliner face à la belle allégorie d'Ibn Al-Khatib, mais aussi sourire (un zeste d'impoétique cartésianisme)face à son exagération, car rien n'est, par définition, plus vaste que l'horizon, infini dans tous les sens et ce plus loin que ne porte l'imagination. L'horizon ne connait ni l'orient, ni l'occident, ni le nord, ni le sud. Ce ne sont qu'artifices humains destinés à l'orientation géographique de l'être humain, orientation dont son coeur n'a que faire.
Hulagu, oui c'est bien un poème de Omar Ibn Abi Rabi'a.
Du temps où j'étais lycéen, ce poème ne nous était pas donné en récitation mais nous l'avons appris par coeur. Nous trouvions que cette poésie était permissive et cela ne nous déplaisaient pas.
Ibn Abi Rabi'a représentait le raffinement citadin opposé à la rudesse bédouine. Amitiés
Je viens de relire mon dernier commentaire et je suis tombé sur la mouche dans le lait qui a semé le désordre: ''je me rappelle de''...Aïe!
Halagu, ce tour "se rappeler de" a un traitement particulier aujourd'hui car par trop fréquent. On dit que c'est un solécisme, cas particulier de faute de langue pouvant même être une figure de style
Ouf! Ce n'est plus une mouche, c'est une figure de style. Merci Jalel.
Beautiful!! Thanks for reminding me of this.
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