mercredi 6 juin 2012

Le 30ème marché de la poésie se tiendra à Paris du 14 au 17 juin. La place Saint-Sulpice (6ème) verra la participation de plus de 500 éditeurs et revues de poésie.
Cette session est présidée par notre ami Michel Deguy et elle aura comme invitée d'honneur Singapour. Une manifestation sera dédiée à la poésie arabe.

2 commentaires:

Djawhar a dit…

Qui dit alors que la poésie n’est /n’a pas un bel avenir et que les poètes, à l'image de tous les humains, sont des ratés comme le dit Mallarmé, le reprend Deguy et le commente efficacement Jalel El Gharbi ( billet du 14 octobre 2008) ?

En restant dans cette belle ronde des (pseudo-) ratés, je pense que les poètes le sont moins s’il faut qu’ils le soient, parce qu’en se rendant compte dramatiquement du fait, ils viennent à le creuser, par le mot (malgré l'incompétence de celui-ci à rendre réalisable ce qu’il touche ou révèle ) , jusqu’à la moelle du mot et voir combien ils ne manquent en fait que de ce qui ferait leur malheur s’il venait à se réaliser.
Si les poètes avaient suivi l’exemple de Narcisse, aucune joie au monde n’aurait été possible, aucun amour n’aurait émerveillé et jusqu’au degré de se sentir quelque part raté parce que ne pouvant s’unir éternellement à son autre et réaliser la fable de l’amour heureux.

Ils se sentent amoindris parce qu’ils croient qu’ils méritent une part de l’absolu qu’ils côtoient dans leurs poésie. Et qui dit que cet absolu n’est pas le leur du moment que nous ne jouissons dans le monde que des merveilles qu’ils nous disent savoir ou toucher ?
Tout dans la vie nous signifie notre incomplétude, nos carences en tout et jusqu'à nos manques de certains autres organes comme le prétend Proust, mais la poésie nous défend de désespérer, nous donne la clé des champs et nous sauve.
Oublions le pessimisme de Mallarmé, penchons –nous sur Deguy à condition de le faire en parallèle avec le lecture de Jalel El Gharbi, pour nous sentir moins ratés, et rendons-nous au souk de la poésie de Saint-Sulpice, étanchons-nous dans nos poètes, nous serons moins mal, moins tourmentés et combien alors contents de reconnaître en la poésie la meilleure épice de la vie.

Djawhar a dit…

Pour la lecture de Michel Deguy par Jalel El Gharbi, le livre excellent de ce dernier (si vous avez la chance de vous le procurer) intitulé "Le poète que je cherche à lire: Essai sur l’œuvre de Michel Deguy", Maisonneuve&Larose, Paris, 2003.
A défaut, rabattez-vous sur les articles écrits sur ce livre. Un exemple à cette adresse : http://www.babelmed.net/index.php?c=1308&m=&k=&l=fr