samedi 16 février 2013

Le pouvoir manifeste

Manifestation du pouvoir contre toute opposition au pouvoir et pour que le parti au pouvoir reste au pouvoir, avec plagiat des slogans de la révolution par le parti au pouvoir.








4 commentaires:

giulio a dit…

C'est d'un grotesque !
Voici ce qu'en dit Amel Djait sur directinfo.webmanagercenter.com/ :

Ennahdha… La manifestation de la honte !

Pourquoi l’évènement -si tant qu’on puisse le considérer en tant que tel- est un échec, et indépendamment du nombre de manifestants présents? Faut-il commencer par s’étonner, rire ou s’inquiéter sur le principe même de la manifestation de soutien au parti Ennahdha au pouvoir?
Mis à part dans les régimes dictatoriaux, on ne voit jamais un parti au pouvoir organiser des manifestations pour soutenir sa politique et son action au gouvernement. De fait, il ne s’agit plus d’une démonstration de force du pouvoir en place, mais d’un aveu de faiblesse, car plus on est fort et légitime et moins on a besoin de le montrer, à moins qu’il ne s’agisse de le prouver à soi-même.
Par définition, une manifestation est censée être une forme de contre-pouvoir et non pas un relais du pouvoir.
C’est à coups de matraquages par vidéos, tracts, circulaires, SMS et autres interventions de nombreuses personnalités du parti Ennahdha que l’orchestration pour la «mallouniya» (un million) s’est mise en place depuis plus d’une semaine.
L’appel à manifester vise à exprimer « le soutien populaire à la légitimité ». Outre le fait que le moment est mal choisi, pour cause de fragilité et de tensions politiques, cette manifestation vise à rendre la pareille non pas à une autre manifestation, mais à un enterrement. Celui du militant Chokri Belaid, assassiné le 6 février 2013.
Cette manifestation veut souiller la mémoire collective tunisienne et annuler la cohésion et la solidarité que le choc de la mort du militant du Front national a réveillé après la période de désillusions d’une partie des Tunisiens.
La manifestation «Mallouniya» porte en elle tout le paradoxe de cette phase de transition. Aller dans rue pour dire combien les Tunisiens sont contents et satisfaits des pouvoirs en place est pitoyable et une forme de déni insultant pour les populations qui souffrent, autant que pour l’esprit de cette révolution. La reconnaissance de l’échec de cette transition vient de la reconnaissance de ses instances. Les députés de l’ANC se relayent pour désavouer leur assemblée et reconnaître l’échec de leurs missions. Hamadi Jebali, chef du gouvernement, a pour sa part admis l’échec de son gouvernement.
Cette manifestation ne vise en fait qu’à déployer un message de divisions et de menaces. Pour preuve, les nombreuses déclarations des militants d’Ennahdha comme Habib Ellouze ou Lotfi Zitoun, qui a lâché «la rue est le Faycal!». Sauf qu’à ce jeu, c’est la Tunisie qui perd.
Certes, il y a une légitimité des urnes. Mais il y a aussi un échec de l’exercice des nouveaux pouvoirs qui dure depuis des mois. La montée de l’insécurité et de la violence sont en train de faire basculer le pays dans le chaos, et la Tunisie ne se relève pas de cette nouvelle porte qu’elle a ouverte avec l’assassinat d’un homme politique, à savoir le terrorisme.
A force de tirer sur la corde, la rue deviendra incontrôlable et se retournera, si ce n’est déjà fait, contre tous!

Djawhar a dit…

On appelle cela de "l’abus de pouvoir ", et c’est la manière la plus vile qu’un pouvoir puisse montrer dans l’exercice de son pouvoir.

Feuilly a dit…

Certes, mais méfions-nous quand même. Il suffit parfois de quelques milliers de personnes bien déterminées pour prendre le pouvoir au nom de tous.

Or ces milliers de fanatiques, les voici :

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3222

Jalel El Gharbi a dit…

Feuilly, tout le monde se méfie et personne ne prend cela à la légère hormis le président
amitiés