mercredi 4 mars 2015

Nouvelle publication

Vient de paraître aux  éditions Aden , 
Choix de poèmes de Salah Niazi.
Traduction de Jalel El Gharbi 

3 commentaires:

christiane a dit…

Jalel, quelques questions : quand vous traduisez ce grand poète, où est votre propre poésie, votre écriture ? s'endort-elle ou se glisse-t-elle dans votre travail de traduction ? La langue poétique des autres fait-elle barrage à votre création ou vous renvoie-t-elle à un désir d'écrire ? Êtes-vous capté, capturé par l'écriture des poètes que vous voulez traduire, explorer ? Je me souviens de votre pas-de-deux avec José Ensch ("De l'amande... au vin."). Vous écriviez dans l'avant-propos : "ceci est un carnet de lecture comme on dit "carnet de voyage". Et dans la postface du "poète que je cherche à lire", Michel Deguy vous écrivait : "La poésie est pensive. c'est une "pensée approximative" qui rapproche des choses par des mots". (les êtres aussi) Et plus loin comme un sphinx, il vous posait cette énigme : " où et quand sommes-nous en "étant "au monde" ?"
Vous traversez l'actualité de votre cher pays suspendu dans une migration vers vous "dans les voies de l'attente... comme si la terre était l'invention des voyageurs"...
Une quête de la trace ?

Jalel El Gharbi a dit…

Christiane, les appréhensions que j'ai en traduisant sont la preuve que je ne traduis pas en poète. C'est plutôt le professeur enseignant la traduction qui traduit avec la même exigence, les mêmes doutes et surtout les mêmes insatisfactions que dans mes cours.
Avec Michel Deguy ou José Ensch, ce furent d'autres bonheurs, ceux de l'amitié et de la complicité "pensive", ceux de la lecture érigée en écriture.
Pour ce qui est de l'actualité, qui est aussi celle de toute notre région, oui. Il y a attente, ou - osons le mot - espoir. De toute façon, je n'ai pas le choix, nous n'avons pas le choix ...

christiane a dit…

Merci, Jalel, pour cette réponse claire comme un petit torrent de montagne qui fait trace.
"Feuilles sur feuilles
les testaments vacillent vers le ciel
palimpsestes dans l'écorce des vents"
("L'Aiguille aveugle" p : 123 - José Ensch)