Le poète soudanais Mohamed Feytouri vient de s'éteindre. Voici une traduction rapide d'un poème du chantre de l'Afrique, ici interprété par Mohamed Ouardi,
Les noces du Soudan
En ces temps d'exil et de départ
Les ombres me séparent de toi et filent
Ô Soudan, Toi ma passion
Là où il n'est plus de passion,
Autre que l'aigle colossal
Ô balcon de l'histoire
Etendard fait
De fierté féminine
Et d'orgueil masculin
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Pour qui donc interprété-je mon chant
A l'heure où il n'est point de norme autre que la perfection
Quand ce n'est pas toi la beauté
Remplissant mon verre à le faire déborder de beauté
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Pour la beauté de tes yeux ce sang
Qui a inscrit sur la terre
La ligne de la lutte
Qui a piétiné son bourreau
Alors qu'il la tenait incarcérée
Puis majestueusement s'est fait martyr
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Pour l'amour d'une fillette
Dont les yeux ont conté fleurette
A un jardin rêvé
Ton soleil est dans la paume de sa main
Comme une tresse fraîche
Faite de fleurs d'oranger
Et le Nil est un costume vert
Que taquinent parfois les hanches
Le faisant légèrement plier
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Elle s'appelait Oum Derman
Elle s'appelait révolution
Les noces étaient du Nord
Mais ses amours du Sud
Et l'heure de la victoire correspondait
A la pleine lune
N'eût été ma peine
J'aurais dit : je donnerais mes longues nuits pour toi
Je donnerais ma vie
2 commentaires:
Merci
De rien, Si Majdi.
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