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mardi 5 mars 2013
En lisant Dostoïevski
"Comment se fait-il qu'il y ait tout à coup chez nous tant de secrets et de mystères !" (Fiodor Dostoïevski, Les Démons (Les Possédés) Lecture choisie en relation avec ce que nous vivons)
Portrait de l'auteur par Vassili Perov-1872_
5 commentaires:
giulio
a dit…
Qu'y a-t-il de mystérieux en ce que nous vivons ? Il n'y a d'autre secret que ce qu'au fond de nous nous savons.
Jacques Attali n'écrivit-il pas, cher Jalel, dans «Les Trois Mondes» : «Tout ordre qui élimine l'esthétique comme langue et la séduction comme parole implique inévitablement la dictature» ?
Mais, les secrets et les mystères ne sont-ils pas ce qui pousse à l’interrogation, l’appât en quelque sorte qui brise en nous le silence et qui, plutôt que de nous laisser ressasser notre défaitisme ou nous plaire dans un je-m’en-foutisme tragique, nous donne à chercher à comprendre ?
Sauf que pour le sage Dostoïevski, il ne faut pas trop pousser le pas, car "c’est une véritable maladie que d’avoir une conscience trop clairvoyante, une conscience est amplement suffisante aux nécessités humaines", dit-il bravement. "L’idiot"(le personnage du prince Mychkine en l’occurrence) n’est pas bête par ou pour manque de savoir mais par méconnaissance de ses limites de bonté et d’altruisme. Sa trop grande naïveté en fait un être pathologique ( en plus, bien sûr, de son épilepsie)
A propos de "L’idiot", je pense que sa grande faiblesse serait le degré paroxysmal de sa bienveillance, car comme le dit si bien Pierre Pascal : "L'idiot n'est pas de ce monde, et sa venue parmi les hommes est un événement (...) presque extraordinaire."
oui, chère Djawhar, plutôt d'accord avec ton 2e billet. Ce n'est en effet pas Mychkine qui souffre de quelque pathologie (à part son épilepsie), mais plutôt la société à laquelle il voudrait participer. Il est simplement inadapté, comme l'albatros sur le pont du bateau
5 commentaires:
Qu'y a-t-il de mystérieux en ce que nous vivons ?
Il n'y a d'autre secret que ce qu'au fond de nous nous savons.
Jacques Attali n'écrivit-il pas, cher Jalel, dans «Les Trois Mondes» : «Tout ordre qui élimine l'esthétique comme langue et la séduction comme parole implique inévitablement la dictature» ?
Cher Giulio, Je thésaurise cette lumineuse réflexion.
Amitiés
Mais, les secrets et les mystères ne sont-ils pas ce qui pousse à l’interrogation, l’appât en quelque sorte qui brise en nous le silence et qui, plutôt que de nous laisser ressasser notre défaitisme ou nous plaire dans un je-m’en-foutisme tragique, nous donne à chercher à comprendre ?
Sauf que pour le sage Dostoïevski, il ne faut pas trop pousser le pas, car "c’est une véritable maladie que d’avoir une conscience trop clairvoyante, une conscience est amplement suffisante aux nécessités humaines", dit-il bravement.
"L’idiot"(le personnage du prince Mychkine en l’occurrence) n’est pas bête par ou pour manque de savoir mais par méconnaissance de ses limites de bonté et d’altruisme. Sa trop grande naïveté en fait un être pathologique ( en plus, bien sûr, de son épilepsie)
A propos de "L’idiot", je pense que sa grande faiblesse serait le degré paroxysmal de sa bienveillance, car comme le dit si bien Pierre Pascal : "L'idiot n'est pas de ce monde, et sa venue parmi les hommes est un événement (...) presque extraordinaire."
oui, chère Djawhar, plutôt d'accord avec ton 2e billet. Ce n'est en effet pas Mychkine qui souffre de quelque pathologie (à part son épilepsie), mais plutôt la société à laquelle il voudrait participer. Il est simplement inadapté, comme l'albatros sur le pont du bateau
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