لا تعذلـيـه فــإن الـعـذل يولـعـه
قـد قلـت حقـاً ولكـن ليـس يسمعـه
جاوزت فـي لومـه حـداً أضـر بـه
مـن حيـث قـدرت أن اللـوم ينفعـه
فاستعملـي الرفـق فـي تأنيبـه بـدلا
ًمن عذله فهو مضنـى القلـب موجعـه
قد كـان مضطلعـاً بالخطـب يحملـه
فضيقـت بخطـوب الدهـر أضلـعـه
يكفيـه مـن لوعـة التشتيـت أن لـه
مـن النـوى كـل يـوم مـا يروّعـه
مـا آب مـن سـفـر إلا وأزعـجـه
رأي إلـى سـفـر بالـعـزم يُزمـعـه
كأنمـا هـو فـي حــل ومرتـحـل
مـوكـل بـفـضـاء الله يـذرعــه
إنِ الزمـان أراه فـي الرحيـل غنـى
ولو إلى السـد أضحـى وهـو يزمعـه
ومـا مجـاهـدة الإنـسـان توصـلـه
رزقـاً ولا دعـة الإنـسـان تقطـعـه
قـد وزع الله بيـن الخـلـق رزقـهـمُ
لـم يخلـقِ الله مـن خلـق يضيـعـه
لكنهـم كلفـوا حرصـاً فلسـت تـرى
مسترزقـاً وسـوى الغايـات تُقنـعـه
والحرص في الرزق_والأرزاق قد قسمت
بغـي ألا إن بغـي المـرء يصـرعـه
والدهر يعطي الفتى مـن حيـث يمنعه
ارثـاً ويمنعـه مـن حيـث يطمـعـه
أستـودع الله فـي بغـداد لـي قـمـرا
ًبالكـرخ مـن فلـك الأزرار مطلـعـه
ودعـتـه وبــودي لــو يودعـنـي
صفـو الحـيـاة وأنــي لا أودعــه
وكم تشبث بـي يـوم الرحيـل ضحـىً
وأدمـعـي مسـتـهـلاتٌ وأدمـعــه
وكـم تشفـع لــي كـيـلا أفـارقـه
وللـضـرورات حــال لا تُشـفـعـه
لا أكذب الله, ثـوب الصبـر منخـرق
عـنـي بفرقـتـه لـكـن أرقّـعُــه
إنـي أوسـع عـذري فــي جنايـتـه
بالبيـن عنـه وجـرمـي لا يوسـعـه
رزقـت ملكـاً فلـم أحسـن سياسـتـه
وكـل مـن لا يسـوس المُلـكَ يُخلعـه
ومن غـدا لابسـاً ثـوب النعيـم بـلا
شـكـر علـيـه فــإن الله ينـزعـه
اعتضت من وجـه خلّـي بعـد فرقتـه
كأسـاً أجـرّع منهـا مــا أجـرعـه
كم قائل لـيَ ذقـت البيـن قلـت لـه
الذنـب والله ذنبـي لـسـت أدفـعـه
ألا أقمـت فكـان الـرشـد أجمـعـه
لـو أننـي يـوم بـان الرشـد اتبعـه
إنــي لأقـطـع أيـامـي وأنفـدهـا
بحسـرة منـه فـي قلـبـي تقطـعـه
بمـن إذا هجـع النـوام بــتُّ لــه
بلوعـة منـه ليلـي لسـت أهجـعـه
لا يطمئـن لجنبـي مضـجـع وكــذا
لا يطمئـن لـه مـذ بنـتُ مضجـعـه
ما كنـت أحسـب أن الدهـر يفجعني
بـه ولا أن بــي الأيــام تفجـعـه
فـي ذمـة الله مـن أصبحـت منزلـه
وجـاد غيـث علـى مغنـاك يُمرعـه
مـن عنـده لـي عـهـد لا يضيـعـه
كمـا لـه عهـد صـدق لا أضيـعه
ومـن يـصـدع قلـبـي ذكــره وإذا
جـرى علـى قلبـه ذكـري يصدعـه
لأصـبـرن لـدهــر لا يمتـعـني
بـه ولا بـي فــي حــال يمتـعـه
علماً بـأن اصطبـاري معقـبٌ فرجا
ـفأضيـق الأمـر إن فكـرتَ أوسـعـه
عسى الليالـي التـي أضنـت بفرقتنـاجسمي
يستجمعنـي يومـاً وتجمـعـه
وإن تـغُـل أحــداً مـنـا منـيـتـه
فمـا الـذي بقـضـاء الله يصنـعـه
Abou Al Hassen Ibn Zoureiq Al Kateb Al Baghdadi vivait pauvrement à Baghdad, il décide d’émigrer en Andalousie, contre l’avis de sa fiancée. En 1029 (420 de l’Hégire), il meurt dans le plus grand dénuement. On retrouve sur lui ce poème dit « poème orphelin ». On sait très peu de choses de ce poète ; on ne lui connaît que ce poème.
Au début du poème, il s’adresse à lui-même. (Selon une autre lecture, le poète s’adresserait à sa femme.).
Voici une traduction de ce poème que j’aurai certainement à reprendre, notamment à cause des multiples variations qu'on peut relever d'une version à une autre du texte. En somme, un premier jet :
Au début du poème, il s’adresse à lui-même. (Selon une autre lecture, le poète s’adresserait à sa femme.).
Voici une traduction de ce poème que j’aurai certainement à reprendre, notamment à cause des multiples variations qu'on peut relever d'une version à une autre du texte. En somme, un premier jet :
7 commentaires:
Cette photo est tellement porteuse de vie. Je n'arrive pas encore à entrer dans le poème qui suit. J'imagine ces deux oiseaux tellement heureux d'avoir trouvé cette goutte d'eau.
Je pense à Haïti. Là-bas le manque d'eau potable doit être terrible entre autres angoisses... Hier sur "France ô" il devait y avoir un reportage sur Gaza, l'oubliée. Une émission spéciale a été programmée sur Haïti, cela se comprend.
Je vais lire ce long poème, c'est promis !
Dans la mesure où ta traduction ne trébuche pas sur quelque ambiguïté de la langue arabe, cher Jalel, je dirais que dans les vers 1 - 28 le poète s'adresse à une tierce personne: fiancée, femme ou amant (+ probable étant donné la masculinisation du "toi" à partir de du vers 29, lorsque le poète, de "il" devient "je" (de 1 - 28 le poète étant "il"). Cette masculinisation semble logique car elle se réfère à "astre" (masculin en français, mais en arabe?). Je présume que s'il avait voulu parler d(une fiancée ou d'une femme, il aurait choisi "étoile". Sa fuite (sans motif véritable) ne s'expliquerait-elle d'ailleurs pas justement par un amour impossible car illicite?.
Cher Giulio,
Au début, il s'adresse à lui-même (le mot arabe "nafs" est féminin et désigne cette instance de l'être qui en fait lui-même)
Par la suite il s'adresse à sa "lune" (masculin en arabe) c'est pour cela que j'ai choisi astre et non pas étoile. (lune est hors de question : trop dysphorique)
Merci pour tout cher Giulio
quant à sa propension vers le voyage, je l'explique moins par le besoin que par la "vocation" , la même que celle qui animait Sindbad
Amicalement
Il y a des fois où mon miroir critique me renvoie l'image d'un singe sur une branche en train de chercher des poux dans la fourrure d'un ami, ce qui l'empêche de voir la magnificience du coucher de soleil que lui offre son belvédère.
C'est d'autant plus grotesque, que l'instantanée, que Christiane, elle, n'a pas ratée, m'a ravi par son unicité, sa beauté et par le talent/présence d'esprit du photographe, mais aussi que la splendeur du poème eût mérité ma première exclamation ravie.
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Giulio tu n'as pas le droit de dire cela de Giulio. Envie de le briser ton miroir critique : il est si déformant
Amicalement
Oui, la photo a une âme, n'est-ce pas Giulio ? :-)))amicalement
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