في حضرة من أهوي
عبثت بي الأشواق
حدقت بلا وجه
ورقصت بلا ساق
وزحمت براياتي وطبولي الآفاق
عشقي يفني عشقي
وفنائي استغراق
مملوكك لكني سلطان العشاق
En présence de mon amour
Les désirs se sont joués de moi
Je l’ai fixé mais sans visage
J’ai dansé sans mes pieds
Et j’ai investi l’horizon avec mes étendards et mes tambours
Ma passion épuise ma passion
Et ma disparition est pérennité
Je suis ton esclave et le sultan des amoureux…
Les désirs se sont joués de moi
Je l’ai fixé mais sans visage
J’ai dansé sans mes pieds
Et j’ai investi l’horizon avec mes étendards et mes tambours
Ma passion épuise ma passion
Et ma disparition est pérennité
Je suis ton esclave et le sultan des amoureux…
(Extrait traduit par Jalel El Gharbi)
7 commentaires:
Quelle étrange oeuvre de Hassan Musa. Dans ce miroir taillé en biseau une femme de Gauguin répétée à l'infini et un Christ mort (Passion de... et là je cale ! Mantegna, Holbein, Rembrandt, Dürer..;) Etrange rapprochement du sacré et du profane...
et ce poème où l'amour devient "Passion" appelant la mort par un désir funeste...
@ Christiane, j'ai tout de suite pensé à cette oeuvre de Holbein qui ébranla la foi de Dostoievski à Bâle. Je n'ai pas du tout pensé à Gauguin mais plutôt au mythe des sept Dormants, qui étaient chrétiens, ce qui explique la présence du Christ.
Autre chose : Musa vit en France.
Amicalement
Les "sept dormants" d'Ephède ? En Bretagne, près de Lannion, il y a la fontaine des sept dormants et une fête étrange chaque été...
Mais ici, c'est une femme qui est endormie et je crois bien reconnaître la jeune fille canaque allongée sur la toile "Manao-tupapau (L'esprit des morts veille). Il s'agit pour Gauguin de la transcription d'un souvenir. En soir en rentrant il vit Tehura, allongée nue dans la pénombre. Il écrit dans son journal "Noa Noa" :
"Et je la vis... immobile, nue, couchée à plat ventre sur le lit, les yeux démesurément agrandis par la peur. Tehura me regardait et semblait ne pas me reconnaître. Jamais je ne l'avais vue si belle, jamais surtout d'une beauté si émouvante... savais-je ce que j'étais pour elle ?... savais-je même qui elle était en vérité ?"
ces deux approches de cet énigmatique tableau de Musa donne une étrangeté mythique à ce poème de Faytouri : l'homme transi d'amour face à une femme qui lui échappe...
ô pardon ! d'Ephèse !
Chère Christiane : passionnant le rapprochement avec Gauguin mais je continue à voir 7 Dormants. Il est normal qu'ils aient les cheveux longs après 3 siècles de sommeil.
La jeune fille canaque de Gauguin serait-elle une réminiscence des 7 dormants.
Je suis intrigué, chère Christiane, par le caractère peu productif de ce récit des 7 dormants dans la culture occidentale. Il est bien plus productif en Orient , bien qu'il s'agisse de récit chrétien.
A part un roman italien, cela ne semble pas avoir inspiré les auteurs occidentaux.
J'en ai longuement parlé avec Giulio mais je demeure intrigué par cela.
Amicalement
L'essentiel c'est que l'art nous laisse en attente, en mouvement...
ce qui m'interpelle le plus ici, chère Christiane, c'est la ressemblance entre fleurs et stigmates.
Amicalement
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