samedi 3 avril 2010

ربيع الحب ادريس جمّاع Un poète du Soudan


ربيع الحب..


..فى ربيع الحب كنا نتساقى ونغنى
نتناجى ونناجى الطير من غصن
لغصن
ثم ضاع الأمس منى
وانطوى بالقلب حسرة.


.اننا طيفان فى حلم سماوى سرينا
واعتصرنا نشوة العمر ولكن ما ارتوينا
انه الحب فلا تسأل ولا تعتب علينا
كانت الجنة مأوانا فضاعت من يدينا
ثم ضاع الامس منى
وانطوى بالقلب حسرة



..أطلقت روحى من الأشجان ما كان سجينا
أنا ذوبت فؤادى لك لحنا وأنينا
فارحم العود اذا غنوا به لحنا حزينا
ثم ضاع الامس منى
وانطوى بالقلب حسرة


..ليس لى غير إبتساماتك من زاد وخمر
بسمة منك تشع النور فى ظلمات دهرى
وتعيد الماء والأزهار فى صحراء عمرى
ثم ضاع الامس منى
وانطوى بالقلب حسرة



Idriss Jamma’ (1922-1980) né à Khartoum, il fit ses études en Egypte et travailla dans l’enseignement au Soudan. Il est auteur d’un seul recueil « Instants restants » (non traduit). Amoureux éconduit, il sombra dans la folie. Sa poésie est d’une grande délicatesse. Il y chante l’amour du Nil et les torrents de l’amour. Poète méconnu bien que Sayyed Khalifa, le chanteur soudanais fit connaître un de ses poèmes, il est à découvrir. Voici ma traduction d'un de ses poèmes.

Au printemps de l’amour
Nous nous abreuvions l’un l’autre et nous chantions
Nous nous invoquions et invoquions l’oiseau, allant de branche en branche
Puis j’ai perdu le passé
Il s’est replié dans mon cœur peiné

Ombres dans un rêve céleste, nous avons cheminé matinalement
Nous avons extrait l’extase de la vie sans jamais nous en rassasier
C’était l’amour. Ce n’est donc pas la peine de poser des questions ou de faire des reproches
Le paradis fut notre abri et nous l’avons perdu
Il s’est replié dans mon cœur peiné

Mon âme a libéré les tourments qui étaient captifs
J’ai versé mon cœur dans un chant et dans mes plaintes
Plains donc le luth reprenant un chant mélancolique
Puis j’ai perdu le passé
Il s’est replié dans mon cœur peiné


Pour toute provision et pour tout vin je n’ai que ton sourire
Un sourire de toi suffit pour illuminer les ténèbres de mon âge
Pour rendre au désert de ma vie son eau et ses fleurs
Puis j’ai perdu le passé
Il s’est replié dans mon cœur peiné


6 commentaires:

zahraten a dit…

Rabi3 el hob ..houa....rabi3 el 3omr...

laurence a dit…

Le délicat et mélancolique chant de ce poème en font un grand plaisir Merci

Jalel El Gharbi a dit…

@ Zahraten : je ne pense pas que ce poète ait connu le printemps (celui de l'amour ou celui de la vie). sa vie fut un printemps de poésie (je pense à son poème Le Nil)
@ Laurence : Merci à vous.

hager a dit…

c'est un chant de l'âme humaine d'une sincérité troublante! un plaisir de vous lire! Emouvant et sublime, l'amour se vit sans passé!
Merci toute cette sensibilité poétique!

Jalel El Gharbi a dit…

C'est moi qui vous remercie, Hager.
Bien à vous

Anonyme a dit…

C est grand poete arabe dans le ghazal arabic