Abu Firas Al Hamdani né en 932. Prince, poète et prince des poètes. Il connut la prison à Constantinople et écrivit une poésie des plus délicates. En 968, grièvement blessé lors d'une bataille, il écrit son propre thrène. Le voici traduit pour vous.
Ne sois pas triste, ô ma petite fille,
Tous les êtres doivent partir un jour.
Je te souhaite, ô ma petite fille,
Beaucoup de patience face aux grands drames
Pleure-moi amèrement derrière voilette et rideau
Et si m’appelant tu venais à désespérer d’avoir une réponse dis alors :
Il n’a pas été donné au fleuron du bel âge, Abu Firas, de jouir de sa jeunesse
Tous les êtres doivent partir un jour.
Je te souhaite, ô ma petite fille,
Beaucoup de patience face aux grands drames
Pleure-moi amèrement derrière voilette et rideau
Et si m’appelant tu venais à désespérer d’avoir une réponse dis alors :
Il n’a pas été donné au fleuron du bel âge, Abu Firas, de jouir de sa jeunesse
أبنيتي لا تحزني كل الأنام إلى ذهاب
أبنيتي صبرا جميلا للجليل من المصاب
نوحي علي بحسرة من خلف سترك والحجاب
قولي إذا نادينني وعييت عن رد الجواب.
زين الشباب أبو فراس لم يمتع بالشباب
9 commentaires:
Est-il ou non un ancètre Salah?
Faut-il une imagination galopante pour trouver dans ce poème à la petite fille d'il y a dix siècles une parenté avec ces mots dits il y a peu à la mère?
« ... Je t’ai trouvée enfin
dans un jardin nu
avec ton grand châle noir
l’esprit en dérive
enfilée dans tes prières
l’âge cousu sur le visage
J’ai cru serrer un palmier
agonisant.
Puis dans mes bras,
j’ai reconnu ma mère.
.
Poétiquement, tous les poètes épris de liberté ont une parenté avec Abu Firas.
Merci cher Giulio pour ce beau poème
J'ai découvert , il y a quelques décennies,les écrits d'un poète arabe(en tout cas il s'exprimait en langue arabe) qui était emprisonné.Dans un de ses poèmes,il s'est adressé à un volatil qui a pris l'habitude de se poser sur le rebord de la lucarne de sa geôle, en lui disant à peu prés ceci: "Ah voisine, si tu pouvais connaitre mes conditions de vie..."
Avec le temps j'ai oublié le nom de ce poète et j'aimerai tant le relire. Je lance un appel à l'aide pour le retrouver...
Cher Jalel, ne penses-tu pas qu'il vaudrait mieux substituer au GN "ma petite fille", qui revient deux fois, le GN "mon enfant"?
je pense à le substituer à la seconde occurrence. Bien à toi.
Heikel
@ Haluga : C'est bien un poème de Abu Firas Al Hamdani, dont je traduis pour vous le premier vers (très rapidement)
Je me suis exclamé alors qu'une colombe se lamentait près de moi
O voisine, es-tu au courant de ce qu'il est advenu de moi
Ce texte est chanté par l'Irakien Nadhim Al Ghazali (si vous êtes à Paris, vous pouvez le trouvez à l'Institut du Monde Arabe)
Amicalement
@ Heikel : Merci mon cher ami. Ta remarque pose la question de la distinction entre répétition et anaphore (entre figural et non figural) il m'a semble que dans le dernier vers , la reprise de شباب n'était pas anaphorique (en tout cas pas stricto sensu) alors que la reprise de بنيتيest figurale et présente une valeur stylistique qui doit être maintenue puisqu'elle dit la lamentation
Amicalement
L'anoyme c'est moi, encore un dysfonctionnement du blogger
Jalel El Gharbi
Merci pour les précieux renseignements que vous m’avez fournis et pour l’excellente traduction. Je savais que je frappai à la bonne porte. J’ai trouvé la chanson sur youTube. Encore merci. Cordialement .
@ Halagu : Merci à vous.
Cordialement
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