dimanche 8 août 2010

Gulf Coast Sanford Fraser + tow translations


A la marée noire qui ravage depuis 50 ans le delta du Niger sans que Shell ne s'en émeuve http://www.collectif-sansf1.fr/spip.php?article505, est venu s'ajouter la pollution causée par BP au golfe du Mexique.

Ici, notre ami Sanford Fraser (USA) évoque à sa manière la marée noire suivent deux traductions , celle de Françoise Parouty et celle de Giulio-Enrico Pisani :

Gulf Coast
On empty beaches, lounge chairs wait
in front of a calm sea.
Tar balls wash up on my front lawn.
A plume of oil flows into my living room:
oil-soaked pelicans lie across the dining room table
a giant sea turtle floats in the kitchen sink.
Marée Noire sur la Côte du Golfe du Mexique
Sur les plages vides, les chaises longues attendent
devant une mer calme.
Devant la maison, des boulettes de goudron s'échouent sur la pelouse.
Un panache de pétrole se glisse dans la salle de séjour:
des pélicans englués de pétrole couvrent la table de la salle à manger
une tortue de mer flotte dans l'évier de la cuisine.
2010 Traduction: Françoise Parouty
Golfe du Mexique
Sur les plages vides, les chaises longues attendent
Face à la mer tranquille.
Devant la maison, des boulettes de goudron s'échouent sur la pelouse.
Une traînée de pétrole s’écoule dans mon living :
des pélicans englués de pétrole étalés sur la table de la salle à manger
une tortue de mer géante flotte dans l'évier de la cuisine.
Traduction Giulio-Enrico Pisani

9 commentaires:

giulio a dit…

Joli poème. Percutant dans sa simplicité. Mais pour ce qu est de la traduction, les boulettes de madame Parouty ne sont pas de pétrole, elles:

Un panache de pétrole, fallait la trouver, celle-là.

Quant aux tortues de mer, elles ne sont pas toutes géantes (1-2 m). La tortue de Kemp de fait que 50-70cm.

Je propose:


Golfe du Mexique
Sur les plages vides, les chaises longues attendent
Face à la mer tranquille.
Devant la maison, des boulettes de goudron s'échouent sur la pelouse.
Une traînée de pétrole s’écoule dans mon living :
des pélicans englués de pétrole étalés sur la table de la salle à manger
une tortue de mer géante flotte dans l'évier de la cuisine.
.

Halagu a dit…

Tant que le pétrole rapporte des dollars et autorise les gaspillages les plus démons, les américains se placent au dessus des lois de la nature et font fi des malheurs du reste de la planète. Et puis un matin, ils se réveillent et voient que le danger est sous leur fenêtre. Alors les dieux découvrent leur humanité et s’affolent…
Vont-ils, un jour, devenir citoyens du monde ? Là est la question !

Jalel El Gharbi a dit…

@ Giulio : Je remarque juste que tu n'hésites pas à laisser "living" alors que la traductrice américaine (ou vivant aux USA) évite l'anglaicisme
@ Halagu : je crois que c'est la première fois qu'une superpuissance qui a tout pour fasciner l'humanité réussit à se faire détester autant.

giulio a dit…

living est bien plus élégant et fait désormais partie intégrante de la langue française. (Vos populi vox dei) et même des conservateurs de langue n'y peuvent rien. Ce n'est pas Baudelaire qui me contredira. Certains mots ont fait tant de fois l'aller-retour de la Manche que perqsonne ne sait plus où ils ont été crées.

Un panache de pétrole est par contre un non sens.

Les superpuissances n'ont jamais été aimées et n'y ont jamais tenu. Domination et exploitation n'ont jamais suscité que terreur populaire, craintes nationales et flagornerie des élites politiques.

L'originalité de l'empire yankee, c'est sont étonnement débile de ne pas être admiré et aimé.

Jalel El Gharbi a dit…

oui Giulio mais en anglais "plume of oil" signifie littéralement "panache" puisque "plume" s'emploie pour les volcans.
Ca serait bien que notre ami Sanford Fraser nous éclaire la-dessus

giulio a dit…

Un panache, ça monte; ça ne coule pas; ça peut couler après quand c'est retombé (nuée pyroplastique), mais ce n'est dès lors plus un panache.

Jalel El Gharbi a dit…

@ Giulio
Oui mais ta remarque vaut aussi pour l'anglais "Plume". Donc, ce n'est pas un problème de traduction
amitiés

Unknown a dit…

Je crois c'est une question d'usage: le mot "plume" (panache) est la figure utilisée ici souvent par référence aux nappes de pétole vues du ciel.

The word "plume" (panache)is the figure frequently used here to refer to oil slicks,
it suggests their visual pattern as seen from the sky.

Sanford

Jalel El Gharbi a dit…

Dear Sanford,
I did'nt know this meaning of "plume". Thank you for having learned. But it confirms that "plume" can't be translated "panache" wich haven't the same meaning as "plume"
Friendly