dimanche 26 mai 2013

Ces américains qui me sont si proches

Hier soir à la TV.
Il croit qu'il est de bon ton de s'en prendre aux USA sans nuance aucune. 
Le journaliste ne semble pas autrement offusqué par cet antiaméricanisme primaire. 
Je les trouve aussi lamentables l'un que l'autre, le salafiste et le journaleux.  S'en prendre de la sorte au pays   de Herman Melville et d'Edouard Hopper, ne pas réagir à ce discours dicté par la haine voilà qui m'est incompréhensible. 
Il est vrai que les idoles de ce cheikh ont fait pire le 11 septembre.

9 commentaires:

giulio a dit…

... et de Steinbeck, Faulkner, Roosewelt, Tom Wolfe, Noam Chomsky et mille autres ! Mais qu'attendre d'un inculte qui n'en a sans doute jamais entendu parler ni lu une seule de leurs phrases et d'un journaleux partisan ou complaisant vis-à-vis de son auditoire majoritaire supposé ?

Jawhar a dit…

Un peuple rayonnant dans tous les domaines. Et c’est en connaissance de cause que je confirme qu'il m’est aussi très proche.

giulio a dit…

Il est vrai que leurs politiciens et leurs militaires déconnent plus qu'à leur tour et que, par exemple, les Palestiniens auraient leur pays indépendant depuis longtemps si les USA menaçaient réellement de couper les dollars à Israël pour les obliger à renoncer à leur politique de colonisation/occupation. Mais ils n'y rien de pire que la généralisation. S'il fallait juger l'ensemble des Tunisiens d'après leur gouvernement actuel... Il n'y a pas "LES Tunisiens" ni "LES Américains". Il y a 11 millions de Tunisiens, 314 millions d'Américains, etc... et autant d'individus différents.

Jalel El Gharbi a dit…

Oui, chers amis, on pourrait citer encore Walt Whitman et tant d'autres.
Le pouilleux d'hier nous a également sorti deux autres perles :
- Ceux qui ne font pas la prière doivent être tués !
- Hannibal est un mécréant !

Jawhar a dit…

Je ne sais pas à quelle étape de l’émission (s’il s’agit bien de celle passée sur Hannibal TV ) j’ai commencé à regarder, mais j’ai dû m’en détourner rapidement sans avoir eu à écouter cela, tant j’étais peinée d’entendre et de voir ce qui fait franchement mal au cœur . Tant mieux peut-être pour moi qui suis une grande fan de ce peuple magnifique.
Allez, pour narguer les odieux propos d’hier, je vous convie, chers amis, à savourer dans l’aisance américaine du cœur ce que nous apprend merveilleusement E.E. Cummings sur le printemps :

"in
Spring comes ( no-
one
asks his name

a mender
of things

with eager
fingers(with patient
eyes)re

-new-

ing remaking what
other
-wise we should
have
thrown a-

way(and whose

brook
-bright flower-
soft bird
-quick voice loves

children
and sunlight and

mountains)in april(but
if the should
smile)comes

nobody'll know"

(tiré de "SWEET SPONTANEOUS EARTH")

christiane a dit…

Bravo pour la Palme d'or d'Abdellatif Kéchiche !

Jalel El Gharbi a dit…

Merci Christiane, Voilà une excellente nouvelle. Mon émotion est aussi grande que celle de Kéchiche

christiane a dit…

Un très grad cinéaste dont je suis les créations. Dans ses remerciements il a évoqué la révolution tunisienne et il a été très très applaudi. Il fait partie comme vous de la fine fleur intellectuelle, solaire et libre de cette culture méditerranéenne que j'aime. Il vit à Nice, je crois.

giulio a dit…

Un triomphe pour la liberté, chers amis, la beauté et la culture, mais aussi du vent dans les voiles des sinistres Savonaroles qui en profiteront pour stigmatiser un peu plus le « grand Satan occidental » aux yeux des populations méditerranéennes majoritairement pas prêtes à une telle ouverture.

C’est donc un immense défi, qui est lancé là aux intellectuels qui ne devront plus se contenter comme c'est trop souvent le cas, de prêcher aux convertis à ceux qui demandent à l'être, mais aussi aux masses qui ne le demandent pas et qui, autrement, restent livrées aux charlatans ignorants, intégristes et simplistes (donc faciles à comprendre par les moins éduqués), qui affirment détenir la vérité, lorsqu'ils n'en détiennent qu’un minuscule fragment, le manque étant complété d’affabulations et de mensonges. N’est-ce pas ce que disait, paraît-il, déjà Rumi « La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve ».