dimanche 13 juillet 2014

أبو الشمقمق /Les plus beaux vers d'un poète arabe du VIIIeme siècle



Oeuvre magistrale de Bahzad illustrant le recueil de Saadi El Boustan (Le verger)

برزت من المنازل و القباب   فلم يعسر على أحد حجابي
فمنزلي الفضاء وسقف بيتي      سماء الله أو قطع السحاب
فأنت إذا أردت دخلت بيتي  علي مسلما من غير باب
لأني لم أجد مصراع باب    يكون من السحاب إلى التراب
أبو الشمقمق

Comme j’ai quitté  maisons et toitures,
Nul ne peinera  à voir ma figure
Car ma demeure est l’espace ; pour plafond
J'ai le Ciel ou des pans de nuages
Si on veut entrer chez moi en ami
On ne devra point passer par un huis
Car je n’ai pas pu trouver de battant
Pouvant joindre la terre au firmament
Abu Chamqmaq 730-815
Traduction Jalel EL Gharbi


6 commentaires:

giulio a dit…

Un bijou de poème d'une beauté et une élévation époustouflante, cher Jalel !

Vraiment dommage que ce poète ne soit nulle part mentionné sur l'internet occidental.

Si au moins du pouvais créer une version francophone (et anglaise?) du Wikipedia arabe! Ce n'es pas difficile.

Jalel El Gharbi a dit…

Cher Giulio
Abu Chamqmaq n'est pas le seul qui mériterait d'être connu.
Je retiens ta suggestion d'une page wikipedia
Amicalement

giulio a dit…

Note que la page arabe existe déjà, cher Jalel, suffit de la traduire en français.

Jalel El Gharbi a dit…

C'est noté, cher Giulio
Merci

Cléanthe a dit…

Il s'agit bien d'Abî ssh-Shamaqmaq ? Un autre ?
"Si j'embarquais, détroits deviendraient les vastes océans
Et nulle vague n'ondulerait
Dans la paume de ma main, le rubis rouge
Se changerait en vulgaire verrerie"
C'est dans "Le Dîwân de la poésie arabe classique" - nef, choix des textes d'Adonis et la traduction par Houria Abdelouahed et Adonis

Textes magnifiques en tout cas, j'adore...

Jalel El Gharbi a dit…

oui, oui,Cléanthe, il s'agit du même poète. Ces différences orthographiques sont fréquentes.