Le musée de Carthage vient de se doter d'une nouvelle vitrine consacrée aux objets étrusques trouvés en Tunisie. Il s'agit de plus de 200 objets remontant au VIe et VIIe siècle avant Jésus-Christ. On peut y admirer des merveilles en bucchero (type de poterie en terracotta fine et légère) comprenant des canthares (vases à anses relevées, du grec κάνθαρος qui a donné en arabe خندريس désignant le vin, terme qu'on trouve dans la poésie arabe de Sicile au Xe et XIe siècles), des aryballes (vases à grosses panses), des alabastres (poteries de forme oblongue servant à transporter l'huile ou le parfum), des oenochoés (pichet à vin), des skyphos (vase à boire, sans anses), des amphorisques (jarres à deux anses) des kylix (vases peu profonds servant à la dégustation) et des amphorettes.
Une pièce à ne pas rater : la tessère d'hospitalité (tessera hospitalis), qui appartenait à un jeune Carthaginois Puinel Karthazies. La moitié de cet objet se trouvait en Etrurie et la confrontation des deux objets permettait au jeune homme d'être identifié et de jouir de l'hospitalité étrusque.
1 commentaire:
Le nom de Puinel Karthazies m’impressionne. Ce personnage, lié à jamais à cette pièce en ivoire qui le révèle (une face de la plaquette est une sculpture d’un sanglier ou d’un félin et son revers comporte le nom de ce personnage), qui était-il ? Un étudiant ? Un voyageur insatiable (puisque on le dit brièvement possesseur de ce billet pour voyager en bateau) ? Un homme d’affaires ? Un notable ou de la plèbe? Il devrait être courageux puisqu’il voyageait, mais pour le reste … !!! Un homme punique inconnu dont le nom tombe par le hasard des fouilles archéologiques du 19è siècle dans notre monde n’est pas quelque chose d’anodin. Le sémanticien Michel Bréal y lit plutôt à la place de Puinel Karthazies le non du dieu Melkarth ; pourquoi pas du moment que certains archéologues ne savent pas exactement si le nom de Puinel est ce qui est vraiment inscrit sur la pièce en question.
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