dimanche 30 décembre 2012

La tradition des sept dormants


 http://www.youtube.com/watch?v=1SE1ukOMOOM

Tombeau des sept dormants à Cheneni (Sud tunisien)

3 commentaires:

giulio a dit…

Pour info, texte et vidéo sur...

http://www.geozik.com/LA-LEGENDE-VIVANTE-DES-SEPT-SAINTS-DORMANTS-D-EPHESE-Bretagne_v78.html

avec vidéo de célébration et

Le pardon et la gwerz des Sept-Saints Dormants d’Éphèse
C’est dans les Côtes d’Armor, dans le hameau des Sept-Saints en Vieux-Marché, que se situe la chapelle des Sept-Saints, une chapelle bâtie sur la base d’un dolmen. On y célèbre une tradition venue d’Orient, celle des sept dormants d’Éphèse. Ce culte serait parvenu au Vieux Marché par l’intermédiaire de moines et de missionnaires grecs qui accompagnaient les commerçants d’Orient sur la route de l’étain. Ils accostaient au petit port du Yaudet en baie de Lannion et remontaient le Léguer vers l’intérieur de la Bretagne. Ils découvrirent le village du Stivel (les Sept-Saints actuels) et son Dolmen qui devient vite un centre de Christianisation. Le Dolmen, monument néolithique, fut christianisé. Dès le VIe siècle, on y aurait instauré le culte des Sept-Saints Dormants d’Éphèse. Depuis, on honore et l’on prie les Sept Frères martyrs en ce lieu.
Chaque année, le quatrième dimanche de Juillet, suivant sainte Madeleine, s’y déroule depuis 1954 un pèlerinage islamo-chrétien. En ouverture de la messe, on y chante une gwerz ancienne, long cantique breton, qui narre cette histoire légendaire. On y apprend, comme dans de nombreux textes répandus à travers le monde, dont le Coran, qu’en l’an 250, sept frères furent emmurés dans une caverne par l’empereur romain Dèce et qu’ils ressuscitèrent après une dormition de près de deux siècles. Revenant en ville, ils portaient la monnaie de l’époque de Dèce, ce qui permit de déterminer la date de leur emmurement. Ce texte, par-delà son aspect légendaire, est un témoignage de la foi de ces sept jeunes gens qui tinrent tête à leur bourreau en affirmant leur croyance en un Dieu unique à une époque où l’on invoquait encore un panthéon de divinités.
Cette légende est connue à la fois des Chrétiens et des Musulmans puisque relatée dans la sourate 18 du Coran, dite « Sourate de la Caverne ». Le pardon des Sept-Saints en Vieux-Marché est l’occasion, depuis 1954, d’un échange culturel islamo-chrétien avec une thématique changeant chaque année.
© Patrick Kersalé 2012

Djawhar a dit…

Une très belle tradition qui nous incite, en ces temps médiocres, à nous aimer les uns les autres.

Je rappelle aussi un très beau livre qui raconte cette tradition, celui de François Jourdan, "La tradition des Sept Dormants – Une rencontre entre chrétiens et musulmans ", publié en 1983 aux Editions Maisonneuve et Larose en hommage à Massignon et pour la célébration du centenaire de sa naissance.

Dans la quatrième de couverture , nous lisons : "La foi commune des chrétiens et des musulmans dans le sommeil de la mort comme attente de la résurrection dont témoignent les sept martyrs, est un " signe" de Dieu pour le rapprochement de ces deux communautés croyantes que le passé a vu si souvent opposées".

Dans ce bel ouvrage, nous recensons sept chapitres : 1- La tradition arabe des Sept Dormants 2- Les nombreuses recherches sur les Sept Dormants 3- Une source chrétienne syriaque Jacques de Saroug 4- La source musulmane du Qoran 5- L’enracinement humain de la tradition des Sept Dormants 6- Le culte des "Saints de la caverne" 7- Affinités doctrinales islamo-chrétiennes .

Nous y notons aussi le nombre impressionnant de localisations du culte : quarante- quatre localités sont désignées par l’écrivain dont dix-sept au Maghreb uniquement:
7 localités en Tunisie : Béja – Chnini (Tatouane) – El Oudiane – Hamade des Oulad Ayar – Guabala – Midès – Tozeur.
7 en Algérie : Azeffoun (Grande Kabylie) – Biskra – El Arrouch - Foum el Toub ( Aures)- Guidjel (Sétif) – Cap Matifou –Tébessa
Et 3 au Maroc : Rabat – Sefrou – Sidi Hazarem ( Fès)

giulio a dit…

Au Grand-duché de Luxembourg on les a, parait-il, également honorés naguère, et plus précisément dans l'ancien village de Hollerich, aujourd'hui intégré dans Luxembourg ville. Jalel et moi on n'en a hélas plus troué aucune trace.