vendredi 29 mars 2013

En lisant Billy Budd de Melville

Billy Bud , longue rêverie poétique, se termine sur ce poème :
Billy dans les fers
..................
Il me souvient de Taff le Gallois lorsqu'il fut englouti...
Sa joue était pareille à la rose sauvage
Mais moi roulé au linceul du hamac
Comme il me lâcheront à la mer profonde
Profond toujours plus profond
Quel rêve bercera mon ultime sommeil !...
Je le sens qui me gagne déjà
Sentinelle es-tu là ?
Dégage un peu les fers à mon poignet meurtri
Et que c'en soit fini jette-moi à la mer
J'ai sommeil et les algues du fond
Enlacent ma torpeur...(19 avril 1891)
Traduction Henriette Guex-Rolle
BILLY IN THE DARBIES
.............................
I remember Taff the Welshman when he sank.
And his cheek it was like the budding pink.
But me they'll lash me in hammock, drop me deep.
Fathoms down, fathoms down, how I'll dream fast asleep.
I feel it stealing now. Sentry, are you there?
Just ease this darbies at the wrist, and roll me over fair,
I am sleepy, and the oozy weeds about me twist.


1 commentaire:

christiane a dit…

La mort comme l'oreiller d'une longue fatigue...