Notre chargée d'affaires à Helsinki vient d'être limogée. Elle est victime d'une machination de la part du chauffeur de la mission diplomatique, un salafiste qui refuse de recevoir des ordres d'une femme ! Une vidéo très suspecte la montre en discussion avec deux policiers qui avaient reçu un coup de fil la dénonçant pour conduite en état d’ébriété ! Le ministre l'a limogée sans autre forme de procès.
Mme Zohra Ladgham est victime de la misogynie qui gagne le pays.
14 commentaires:
C'est ce que le ministre a trouvé de mieux pour manifester sa solidarité post partum avec les "cousins" des assassins de Benazir Bhutto.
Quel rapport ? N'était-ce pas au Pakistan ?
Bien sûr, mais les islamistes connaissent-ils les frontières ?
Depuis quelque temps, la Tunisie ressemble à un Airbus piloté par des parkinsoniens... Le ministre des affaires étrangères a quelque chose en plus, il est inculte et misogyne. Madame Ladgham n'a pas de chance , elle est femme, une vraie diplomate, intelligente, cultivée et issue d'une famille qui a un grand passé patriotique, une probité légendaire et une noblesse - celle de l'attitude - exemplaire. Cela n'est pas de nature à plaire à ce vulgaire marchand de beignets parkinsonien qui est, par un malheureux accident de l'histoire, au commande d'un aéronef sophistiqué.
Il fallait écrire: ''aux commandes...'' lapsus significatif!
Triste époque quand même. Je n'aurais jamais pensé, il y a vingt ans, qu'on en arriverait là...
Décidément, on aura tout vu avec ce gouvernemen(t)songes qui a fait régresser le pays de quelques siècles! Qui plus est , ne reconnaît même pas ses erreurs! Ce qui l'intéresse c'est de semer la terreur dans les coeurs et les esprits des gens pour rester au pouvoir! Notre lutte continue pour faire prévaloir le droit à la différence, à la libre parole et à la tolérance! Aujourd'hui, nous organisons, à Bizerte une marche contre la violence et l'intolérance obscurantiste! La lutte continue sous plusieurs formes et fronts!
Tu dis "sous plusieurs formes et fronts", cher Mokhtar. Mais justement, là est le problème. En effet, si un tsunami peut tout balayer sur son passage, l'immense nombre de gouttelettes qui le composent agissant, sinon individuellement, en tout cas par éclaboussures successives, ne sauraient que mouiller la bête, qui, après s'être ébrouée, continue à tout écraser sur son passage.
P.S. : sans union, pas de force !
Giulio, c'est-à-dire tous unis, bien sûr, sur les fronts culturel , social, politique,etc
"Les négociations se poursuivent avec les partis politiques qui pourraient intégrer le prochain gouvernement...Nous espérons parvenir à un compromis." disait ce matin le futur premier ministre provisoire, qui est encore provisoirement ministre provisoire de l'intérieur et qui doit remplacer le premier ministre provisoire qui n'est plus ministre mais qui est encore là pour inaugurer, provisoirement, les chrysanthèmes et un siège flambant neuf du ministère des Affaires... religieuses. Cela fait plus d'un mois qu'on est dans l'attente du gouvernement provisoire, et le pays pendant ce temps là...est provisoirement en apnée.
Halagu ; il m'est vraiment difficile de trouver une seule raison de continuer à être optimiste.
J'espère de tout coeur, mes amis, ne pas devoir paraphraser un de ces jours Pablo Neruda dans "veinte poemas de amor y una canción desesperada" et, après avoir souvent "chanté" la Tunisie révolutionnaire, devoir déchanter en lui lançant : "Todo en ti fue naufragio!"
RESTER OPTIMISTE pour les braves, pour les humbles, pour les patriotes, pour le sang des Chouhada, pour Chokri Belaid et le legs à la Tunisie de demain de ses deux fillettes ; pour la femme tunisienne « El Hourra », pour la liberté qu’elle prône, qu’elle symbolise, qu’elle défend, dont elle s’amourache, qu’elle étreint, qu’elle épouse, qu’elle devient , pour la liberté des générations tunisiennes futures ; pour les arts, les modes, les us, les créations, le génie, la beauté, le civisme, le pacifisme, l’altruisme de l’autre face enchantée de la merveilleuse Tunisie.
Comme Jalel j'ai de plus en plus de mal à rester optimiste et hélas, pas seulement pour la Tunisie mais pour le monde entier. Peut-être l'âge et la santé assez déficiente en ce moment et surtout de me sentir complètement désarmée...
Vous n'êtes pas seule à vous sentir désarmée, chère Jeanine. Et on ne peu que constater l'inertie, le fatalisme, le conservatisme béat, mais surtout l'égoïsme des travailleurs, des petites gens, des laissés pour compte qui, tournant le dos à la solidarité et à l'esprit révolutionnaire, ont abandonné celui-ci (je cite Amin Maalouf) aux néolibéraux. Tout comme en Tunisie, les révolutionnaires semblent avoir renoncé à l'être, pour abandonner la dynamique de la révolution aux récupérateurs. (www.zlv.lu/spip/spip.php?article8999)
Enregistrer un commentaire