Déjà le
mot "uléma" (savant) désigne les plus ignorants parmi nous. Le mot "francophone" est désormais une injure. "Sculpture" est devenu synonyme d'idôle. Toute fête est interdite : Le mouled,
la Saint-Valentin et les Harlem Shake.
Les seuls rites autorisées sont les
rites funéraires. Les prétendus mécréants - libéraux, gauchistes - en
sont privés.
Il y a un paroxysme de la décadence :
l'instant où l'on considère que le visage d'une fillette est une partie
honteuse et que l'assassinat est un acte de foi.
Le wahhabisme qui,
au préalable, a pris soin de ternir notre image partout
dans le monde, semble vouloir nous pousser sur les chemins de l'exil.
3 commentaires:
Le maître d'oeuvre de toute cette horreur : http:news.tunistribune.com/?q=node/1658
J’en suis dégoûtée ! Il faut que les forces vives de nos pays se donnent la main et mènent une lutte impitoyable contre toutes ces formes de banditisme religieux.
Je ne pense pas que Dieu ait crée le corps de la femme pour qu’il lui soit une source de péché. Ces mécréants ne savent rien des faveurs de Dieu. La femme est une grâce, et plus que l’homme, je suis consciente de l’harmonie infinie, et toute naturelle pourtant, qu’elle exhale, déploie et fait régner autour d’elle et dans le monde. Ces frères du mal sont-ils au moins conscients que c’est aussi grâce à la grâce infiniment intelligente des femmes qu’ils profitent pleinement aujourd’hui de l’énergie qui les a poussés ( malgré eux , tout de même) sur le chemin de la modernité qu’ils exploitent malheureusement négativement ? Mais, pourraient-ils aller jusqu’à arrêter de soigner leurs cancéreux, s’ils apprenaient que c’est une femme qui est à l’origine de la radiothérapie ?
Marie Curie marche, elle est en chaque femme qui naît, en chaque femme qui vit et espère changer par son intelligence, issue aussi de son corps libéré de ces/ses connotations négatives, le monde. Elle est l’avenir infini, la flamme (et je paraphrase Valéry) heureuse, le phénix, l’idée, l’inspiration, l’espérance, l’âme et le cœur de la vie et ILS SONT en rade, ils sont les ténèbres.
Tout à fait d'accord, chère Djawhar. Voilà plus d'un demi siècle que je le pense :
Femme, que je chéris, pourquoi? va donc savoir!
Femme que je fuis et dont j'émerge tout à la fois,
de ton ventre je renais, tout tremblant d'espoir,
mais craignant de l'espace qui me guette les alois!
Femme, que j'adore, depuis longtemps tes entrailles
qui se prêtent indulgentes à mes incursions,
n'accordent plus guère à mes pauvres semailles
que minutes pour lunes et coït pour gestation!
Femme, qui me rejettes, impitoyable, toujours
hors de ta caverne aux primordiales chaleurs,
afin de, fils, amant, homme d'une vie ou d'un seul jour,
mieux encore m'envoûter par tes chants enjôleurs.
Je t'aime pour la force qui t'attire la haine
envieuse et mesquine de l'animal couillu,
qui ne te pardonne pas l'aisance souveraine
de ta chair palpitante qui le contint, gnome nu
et sans défense, avant que, tout petit chose,
chassé sans retour, il ne s'accroche éperdu
à ces douces rondeurs appétissantes et roses
auxquelles toute sa vie il voudra-t-avoir bu.
Sublime, oui, tu permets à ce triste sire,
à ce primate barbu, de te jauger de haut,
quand sans l'indulgence de ton beau sourire,
il resterait aussi nul qu'il est féroce et sot.
in "AMOUR, HUMOUR, FANTASMES & (R)APPELS, REFLEXIONS ET CONTES POÉTIQUES, Édit. Stan Tepede, 1999 & 2002
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