Un nouveau recueil de poèmes de Maurice Carême vient de paraître. Il s’intitule
L’évangile selon saint Carême. Il s’agit du neuvième recueil posthume de
l’écrivain.
Derrière un titre provocant et ironique, se révèle le
cheminement spirituel qui anime l’œuvre de Maurice Carême. Il y parcourt les
figures de l’Histoire sainte apprise dans son enfance. Il jette sur elles un
regard tantôt narquois, tantôt grave et pose, sous un voile d’humour, les
questions auxquelles les hommes sont confrontés face au mystère de la vie et de
la mort.
Maurice
Carême,
L’évangile selon
saint Carême
Lausanne, L’Âge
d’Homme, 2013
ISBN
978-2-851-4311-7
16
€
Peut être commandée auprès de la Fondation Maurice Carême ( Bruxelles)
4 commentaires:
Les œuvres posthumes se multiplient et on est en droit de s'interroger si cette pratique n'est pas devenue une stratégie des auteurs de prolonger leur réputation après leur mort. Il y a l'auteur qui laisse des manuscrits tout en demandant à ses ayants droit de les détruire après sa disparition, comme s'il ne pouvait pas le faire de son vivant( Kafka). Il y a l'auteur qui envoie un discours d'outre-tombe et s'adresse aux générations futures (Nietzsche, Cocteau ou même Camus). Il y enfin l'auteur qui laisse une œuvre inachevée car interrompue par sa mort. Mise à part cette dernière catégorie, toutes les autres œuvres posthumes font partie, me semble-il, d'une démarche volontaire de l'auteur, une démarche qui répond à son désir de toucher les générations ''posthumes'' et survivre ainsi à la mort et à l'oubli. Est-ce une manière de conjurer la mort du créateur ou le testament d'un moi surdimensionné? C'est presque la même question.
Pour nous lecteurs, une seule chose compte, c'est le plaisir de lire. ''Un livre est bien ou mal écrit. C'est tout.''
Ce n'est pas une publication préméditée par Carême que la mort a surpris. Mais, il est vrai qu'il y a chez sa compagne, notre amie Jeannine Burny, une volonté de perpétuer l'oeuvre dont elle a fait sa raison de vivre.
Il y a bien plus que ça, Halagu. Il y a notamment les textes que l'auteur n'estimait pas assez bons, ou plus anciens, mis de côté puis devenus non conformes à sa philosophie. Il y a aussi les incomplets, etc. tout un fatras que tout écrivain a dans ses tiroirs et que, soit, par ses héritiers, grand attachement à la mémoire du défunt et/ou désir de s'orner de son prestige (fréquent en province), soit, pour les auteurs devenus célèbres, de profiter de nouveaux droits d'auteur, voire de prolonger la validité de ceux-ci...
Lire : ... etc. tout un fatras que tout écrivain a dans ses tiroirs et que, soit grand attachement à la mémoire du défunt et/ou désir de s'orner de son prestige par ses héritiers,(fréquent en province)...
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