Stances du désir et de la piété
Quand je dis un peu c’est toujours beaucoup
Il faut que tout voisine avec rien
Le peu de foi que j’ai
Je l’ai misé sur le chemin
Le long chemin de l’Est
Où naissent les métaphores du soleil
J’ai peu prié
Très peu jeûné
Mais longuement aimé
J’ai fait un peu de mal autour de moi
Mais j’ai planté un palmier
Qui ne me donnera jamais rien
J’ai même planté un cerisier
Qui me donne chaque année
Un peu de vaines promesses
Le peu de foi que j’ai
Je le réserve à ce pèlerinage
J’irai de Kairouan à Kairouan
J’irai de Fez à Fez
J’irai de Jérusalem à Jérusalem
Je dois un peu changer la géographie
Mettre Damas sur mon chemin
Le Caire, Istanbul et les bars d’Ispahan
Je n’oublie pas Louvain
Où j’aurais tant aimé enseigner
L’empreinte du désir qui ne sert à rien
L’art d’aimer en Andalousie
Et la fièvre des frontières franchies
J’aurais un peu aimé ma meilleure étudiante
Elle m’aurait tant appris.
Je dois un peu changer la géographie
Mettre les gorges de Galamus
Si près de Baalbek sur la route du Hijaz
Et s’il y a une belle femme sur mon chemin
Ne serait-ce pas impiété de ne pas m’attarder
Et s’il y a un parchemin sur ma route
Ne serait-ce pas impiété de ne pas m’attarder un peu
Pour lire la beauté et serrer la calligraphie
Je dois un peu changer la géographie
Mettre le Yémen et Port Soudan
Tombouctou et Samarkand
Naples et un peu Saint-Pétersbourg
Sur le chemin de Médine la lumineuse
Quand je dis un peu c’est toujours beaucoup
Il faut que tout voisine avec rien
Le peu de foi que j’ai
Je l’ai misé sur le chemin
Le long chemin de l’Est
Où naissent les métaphores du soleil
J’ai peu prié
Très peu jeûné
Mais longuement aimé
J’ai fait un peu de mal autour de moi
Mais j’ai planté un palmier
Qui ne me donnera jamais rien
J’ai même planté un cerisier
Qui me donne chaque année
Un peu de vaines promesses
Le peu de foi que j’ai
Je le réserve à ce pèlerinage
J’irai de Kairouan à Kairouan
J’irai de Fez à Fez
J’irai de Jérusalem à Jérusalem
Je dois un peu changer la géographie
Mettre Damas sur mon chemin
Le Caire, Istanbul et les bars d’Ispahan
Je n’oublie pas Louvain
Où j’aurais tant aimé enseigner
L’empreinte du désir qui ne sert à rien
L’art d’aimer en Andalousie
Et la fièvre des frontières franchies
J’aurais un peu aimé ma meilleure étudiante
Elle m’aurait tant appris.
Je dois un peu changer la géographie
Mettre les gorges de Galamus
Si près de Baalbek sur la route du Hijaz
Et s’il y a une belle femme sur mon chemin
Ne serait-ce pas impiété de ne pas m’attarder
Et s’il y a un parchemin sur ma route
Ne serait-ce pas impiété de ne pas m’attarder un peu
Pour lire la beauté et serrer la calligraphie
Je dois un peu changer la géographie
Mettre le Yémen et Port Soudan
Tombouctou et Samarkand
Naples et un peu Saint-Pétersbourg
Sur le chemin de Médine la lumineuse
(Extrait de Prière du vieux maître soufi le lendemain de la fête. Editions du Cygne)
11 commentaires:
S'il m'emmène, je suis de ce voyage,
Baltha
Baltha, cela pourrait vous mener très loin ( MAMI par exemple.)
Amenez-moi avec vous, les amis
S'il le faut au bout de la terre
Amenez-moi, du moins en esprit,
Stances parmi celles que je préfère
.
Changer la géographie... Il suffit de poser sur nos lieux de passage de l'amitié...
@ Giulio : oui, il y a longtemps que j'ai préparé ma musette : j'y ai mis quelques livres, quelques images, une bonne bouteille et j'attends
@ Christiane : vous avez raison, il suffit d'une image amicale pour que le monde change
Amicalement
C'est beau ! "Je dois changer un peu la géographie"... J'aime tant découvrir de telles beautés ! Cher Jalel, grand merci.
Merci à vous chère Meriem
amicalement
ça me rappelle le périple d'Abu-Hourayra de Mahmoud Messadi, c'est très beau...
Il pleut des maux / mots.
Il y a des mots qui instillent le désir, un désir lointain qui parfume le voyage.
Je ne me lasse jamais des mots de Freud..Au commencement des temps, les mots et la magie étaient une seule et même chose. Merci
Il pleut des maux / mots.
Il y a des mots qui instillent le désir, un désir lointain qui parfume le voyage.
Je ne me lasse jamais des mots de Freud..Au commencement des temps, les mots et la magie étaient une seule et même chose. Merci Poète
Merci à vous Si Chiheb.
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