mardi 17 mai 2011

Dialogue et citoyenneté en Méditerranée

Dialogue et citoyenneté en Méditerranée
Conférence et débat
Jeudi 19 mai 2011
Auditorium du parc natural do Vale do Guardiana, Mértola. (Portugal)
Programme
15h00
La fondation Anna Lindh et les nouvelles perspectives s'ouvrant pour la Méditeranée
- Claudio Torres, Directeur du Campo Arqueologico de Métrola
- Francisco Motta Veiga, Directeur du Réseau Portugais de la Fondation Anna Lindh.
- Gianluca Solera, Coordinateur Général des Réseaux de la Fondation Anna Lindh.
16 h
Pause
16h15 :
Débat : un printemps arabe ?
- Modérateur : Paulo Gorjao
- Giovanna Tanzarella, Déléguée Générale de la Fondation René Seydoux pour le Monde Méditérannéen, Paris.
 - Jalel El Gharbi, Professeur d'université. Tunis
 - Carlos Magno, Journaliste
18h30 Clôture
Joao Cravinho, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères et à la coopération.

5 commentaires:

giulio a dit…

Quelle année intense, cher Jalel! Car je suppose que tu participeras ausi à ces deux là : www.medcoop.com/actualite-detail.php?idactu=316

Il est vrai, qu'au vu des résultats obtenus à ce jour, on aurait envie de s'exclamer comme ce bon vieux William "Much Ado About Nothing", mais il est somme toute préférable de se replier sur les proverbes "Rome ne s'est pas construite en un jour", "Petit à petit l'oiseau fait son nid", voire "Gutta cavat lapidem".

Bon voyage donc, oh futur 1er secretaire à la poésie du futur gouvernement méditerranéen!

Mahdia a dit…

Dialogue et citoyenneté en Méditerranée.OK ! Mais pourquoi l’interrogation à « un printemps arabe » ?
Oui , il s’agit bel et bien non pas d’un, mais de plusieurs printemps arabes qui ouvrent en fait sur des été plein de récoltes! Même s’il est aujourd’hui difficile pour les tunisiens et les égyptiens de se frayer un chemin de plein progrès et d’aller rapidement rejoindre les pays développés, il est pourtant indéniable qu’ils se sont inscrits, depuis leur soulèvement de marque, sur la liste qui les prédispose à grandir et à prospérer.
En plus, il n’y a pas aujourd’hui de plus beau, pour nos deux peuples, que de respirer librement, de dire librement et de vivre la tête haute même s’il leur arrivait de marcher pieds nus.
Je souhaite que la question posée vienne mesurer plutôt les bienfaits de ces fraicheurs (d’ "El Yasmine wa El Full " pour rester dans la poésie des nouvelles révolutions) venues rajeunir l’espace méditerranéen devenu depuis longtemps fragrance à base d’OGM.

@Giulio
Giulio, je sais que vous allez sans doute être exaspéré par mon trop-plein d'assurance, mais essayez un peu d’entrer dans cet imaginaire de l’espoir, essayez d’être un peu féminin de pensée.
J’espère que vous ne me trouverez pas une boutade à cet "être féminin de pensée" et même à "l’imaginaire de l’espoir " car vos mots d’esprit sont le plus souvent redoutables !
A propos de votre "l’oiseau fait petit à petit son nid", je crois qu’il ne convient pas à notre ami Jalel, lequel a bâti plutôt vite et avec puissance.
Ne pensez-vous pas que quand il a commencé, il était déjà un aigle royal ? Son nid, il l’a équipé, dès le départ, grandiosement avec une écriture de marque. Aujourd’hui, il re-élégante ce foyer par une exigence de la plume combien pourtant débordante de ses valeurs magnanimes !

giulio a dit…

Chère Mahdia, cela m’attriste de ne pas toujours savoir me faire comprendre d’emblée. La faute en est sans doute à ma fichue mauvaise habitude des sous-entendus et comparaisons tirées par les cheveux à force de ne pas vouloir être communes. Alors voilà :

Je vis depuis toujours dans un imaginaire d’espoir et je pense qu’aussi bien mes poèmes que mes essais ou articles culturels le démontrent, par lesquels j’essaie de communiquer cet espoir à mes lecteurs, qui ils soient et où qu’ils se trouvent.

J’ignore si l’espoir doit se conjuguer au féminin, mais qu’importe, ma pensée est tout aussi féminine que masculine, même si un scepticisme d’expérience plutôt masculin en atténue quelque peu – il serait temps ! – les enthousiasmes. Quant à mon esprit, je ne pense pas qu’il soit sexué. Il a même tendance à ricaner en songeant au macho que j’étais il y a cinq à six décades, macho que j’ai enterré sous trois romans, deux recueils de poèmes et de nombreux articles pour le moins féministes.

Quant aux printemps des peuples arabes, j’ai été, je pense, l’un des premiers (Zeitung 1.2.2011) à l’appeler tel d’après le terrible sursaut de 1848 où à travers toute l’Europe les peuples se soulevèrent contre les monarchies. Il n’y a pas plusieurs printemps, ni en 1848, ni en 2011, Mahdia, mais bien plusieurs peuples et d’innombrables destins. Quoiqu’il en soit, à première vue, ce printemps arabe aura été plus faste (du moins pour la Tunisie et l’Egypte) que l’européen de 1848 qui s’acheva partout dans des bains de sang et ici et là par quelques avancées sociales insignifiantes. Je m’en réjouis sans réserve pour les Tunisiens et le Ègyptiens, mais que de sang, d’impairs, d’injustice, d’opportunisme, et d’hypocrisie tous pays confondus !

Quant à "l’oiseau fait petit à petit son nid" il n’était pas du tout destiné à Jalel, mais tout comme mon « gutta cavat lapidem » à moi-même, pour me dire de ne pas être si pressé, de ne pas me décourager, de ne pas baisser les bras, que Rome ne s’est pas construite en un jour et, par conséquent, la paix, la démocratie, la concorde et l’union autour de la Méditerranée non plus. C’est ce à quoi je faisais allusion en signalant aux visiteurs du blog la page www.medcoop.com/actualite-detail.php?idactu=316 de la fondation Anna Lindh, qui, je dois le reconnaître, en dépit de ses origines catho-cléricales, a su les dépasser et fait un travail remarquable tout autour de la Grande Bleue. C’est donc à mon impatience que se référait le petit oiseau. Quant à Jalel, je ne connais personne qui l’admire autant que moi… à part vous, peut-être, mais vous connais-je, lorsque je ne me connais même pas vraiment moi-même ? Et comment y parvenir lorsque, peut-être, du moins selon Rimbaud, «Je est un autre» ?

De plus, comment coexister avec toutes ces souffrances sans devenir fou ? Grâce à un zeste d’humour.

Mahdia a dit…

Giulio, cher ami,
Je m'attendais à une page bien remplie, comme celle-ci que vous venez d'écrire, mais en boutades, lorsque j’ai essayé de vous taquiner, mais jamais à votre tristesse! J’en suis vraiment désolée!
J’admire en vous votre fidélité non seulement à votre ami Jalel mais à ce que vous faites en matière d’écriture, de principes, de connaissance ; votre fidélité à l’autre, à l’homme à la beauté… et j’admire en vous votre grande simplicité.
Votre grandeur n’est pas à démontrer ni à prouver tellement elle rayonne comme le soleil sans qu'on n'y intervienne, et elle est déjà fortement apparente à travers votre simplicité, votre présence à mes côtés , sur cette page des commentaires, moi qui ne représente rien devant votre parcours et face à votre génie.
Sachez, cher ami, que je n’ai jamais douté de votre enthousiasme ni de votre grand espoir de voir les autres, peuples et pays du monde démunis surtout, progresser et devenir puissants. Je n’ai, en outre, jamais cru au pessimisme du poète, et en mon sens, la plus malheureuse des poésie du monde rend l’espoir aux plus désintéressés de la vie.
Je n’ai aussi jamais douté de votre bonté, de votre humanisme, de votre mot, et jusqu’à ( et ca ne devrait pas vous déplaire) vos amusements.
Vous êtes, croyez-moi, le bonheur permanent de cette page et de cette autre première qui ouvre sur celle –ci, et un homme- bonheur n’est pas à définir, il est plutôt à saluer en permanence et à prier pour le garder constamment à ses côtés.
Giulio, « là où on s’aime, il ne fait jamais nuit. » (proverbe africain)
Merci d’être celui que je me permets de taquiner pour ensuite essayer de grandir à travers ses mots tristes et ses mots enjoués.

Amitiés dévouées et fraternelles

Mahdia

giulio a dit…

Chère Mahdia, taquinerie, humour, amitié, amour, camaraderie, voilà qui rend notre cheminement le long du cahoteux et parfois cruel chemin de l’existence viable et notre vie vivable. Taquinez donc ! Taquinez ! J’adore. Mais, de grâce, ne faites pas rougir avec votre avalanche de superlatifs flatteurs un pauvre homme parfaitement conscient de sa médiocrité, ainsi que de ses nombreux défauts, lacunes et insuffisances. Ah, comme vous déchanteriez si vous me connaissiez mieux ! Et, par-dessus le marché, étant agnostique, je ne peux même me réjouir d’avoir trouvé en vous quelqu’un qui, lorsque la grande faucheuse m’aura emporté, criera « santo subito ! », « santo subito ! ». D’autre part, taquinerie à part, je suis assez gêné de ne pas encore pouvoir vous rendre la pareille, car j’ignore, hormis votre amabilité épistolaire, votre délicatesse de sentiment, votre ouverture et votre finesse intellectuelle, pratiquement tout de vous. J’espère seulement pouvoir encore vous rencontrer assez souvent et assez longtemps dans le jardin, pardon, blog de Jalel, pour parvenir à combler petit à petit une toute petite partie de cette lacune.